FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 28768  de  M.   Coussain Yves ( Union pour la démocratie française-Alliance - Cantal ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  19/04/1999  page :  2280
Réponse publiée au JO le :  02/08/1999  page :  4710
Rubrique :  TVA
Tête d'analyse :  politiques communautaires
Analyse :  taux. activités à forte densité de main-d'oeuvre. hôtellerie et restauration
Texte de la QUESTION : M. Yves Coussain attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les revendications de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière, suite à l'annonce par la Commission européenne d'un projet visant à modifier le champ d'application des taux réduits de TVA en faveur des services à forte densité de main-d'oeuvre. Chaque gouvernement devant proposer les secteurs qu'il entend retenir en fonction des critères fixés par la Commission, cette fédération estime que cette situation ouvre au Gouvernement la voie pour poursuivre des négociations en faveur d'une baisse de la TVA sur les prestations de restauration avec l'application d'un taux réduit de la TVA de l'ordre de 14 %. Une baisse permettrait en effet de remédier aux distorsions entre la France et les autres destinations touristiques européennes qui appliquent toutes à leur restauration des taux réduits et contribuerait aussi à la création de nombreux emplois. Il lui demande s'il compte répondre favorablement à cette demande.
Texte de la REPONSE : La France est déjà la première destination touristique en Europe bien que la législation communautaire actuellement applicable ne lui permette pas d'appliquer un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée au secteur de la restauration. La Commission européenne a par ailleurs effectivement présenté une proposition de directive qui permettrait, sous certaines conditions, de soumettre au taux réduit certains services à forte intensité de main-d'oeuvre. Mais, si la Commission a cité, à titre d'exemple, les services rendus à la personne et les prestations de réparations et de rénovation d'immeubles, elle a d'ores et déjà fait savoir que la restauration ne lui semblait pas correspondre aux visées de la proposition de directive. En tout état de cause, une baisse du taux de taxe sur la valeur ajoutée dans ce secteur ne revêtirait pas un caractère distributif. En effet, elle bénéficierait à des catégories de population plutôt favorisées ainsi qu'à des non-résidents effectuant de courts séjours en France. Par ailleurs, elle supposerait de relever le taux applicable aux livraisons de repas effectuées par les fournisseurs de cantines d'entreprises et de taxer ces mêmes cantines qui sont actuellement exonérées, sous certaines conditions, de taxe sur la valeur ajoutée. Cette démarche irait à l'encontre de la vocation sociale de la restauration collective à laquelle le Gouvernement est très attaché. Pour l'ensemble de ces raisons, l'inscription du secteur de la restauration sur la liste des services susceptibles de bénéficier, à titre expérimental, de l'application du taux réduit n'est pas opportune.Enfin, il est fait observer que les entreprises de ce secteur vont profiter pleinement de la suppression progressive, sur une période de cinq ans, de la part salariale de la taxe professionnelle, comme le prévoit l'article 44 de la loi de finances pour 1999, ainsi que de la réforme des charges patronales qui vient d'être annoncée par le Gouvernement.
UDF 11 REP_PUB Auvergne O