Texte de la REPONSE :
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Une récente instruction du ministère de l'agriculture et de la pêche, s'appuyant sur l'article 12 de l'arrêté du 15 mai 1974 relatif aux abattages d'urgence des animaux de boucherie pour cause de maladie ou d'accident, a rappelé que les taureaux de combat mis à mort dans les arènes étaient assimilés à des animaux de boucherie abattus d'urgence en dehors d'un abattoir. Leurs viandes ne peuvent de ce fait bénéficier du label européen, ce qui limite leur commercialisation au seul département où l'animal a été abattu et aux départements limitrophes. Cette mesure aurait pour conséquence la perte de certains débouchés traditionnels pour la viande des taureaux de combat, notamment dans la région Sud-Ouest où l'autoconsommation est faible. Elle serait de plus susceptible de remettre en cause l'équilibre financier des petites manifestations taurines, pour lesquelles la vente de ces viandes représente une part non négligeable des recettes. C'est pourquoi il a été décidé de surseoir à l'application de cette instruction dans l'attente des conclusions du groupe de travail chargé d'analyser l'impact de ces dispositions afin de rechercher, dans la mesure du possible, des solutions alternatives permettant de répondre aux attentes des professionnels de la filière et de respecter la santé publique sans modifier la réglementation en vigueur qui découle du droit communautaire. Toute décision nouvelle relative au devenir des viandes de taureaux mis à mort dans les arènes se fera en collaboration étroite avec les organisateurs de spectacles taurins, les professionnels de la filière viande et les directeurs concernés des services vétérinaires.
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