FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 30058  de  Mme   Boisseau Marie-Thérèse ( Union pour la démocratie française-Alliance - Ille-et-Vilaine ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  17/05/1999  page :  2913
Réponse publiée au JO le :  06/09/1999  page :  5236
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  élèves
Analyse :  distribution de lait. financement
Texte de la QUESTION : Mme Marie-Thérèse Boisseau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les difficultés rencontrées pour distribuer le lait dans les écoles. Depuis sa création en 1976, la distribution du lait a pu se développer grâce aux subventions européennes et nationales gérées par Onilait. Ces subventions qui ont atteint 85 % du prix du lait n'en représentent plus que 35 % aujourd'hui, le complément étant le plus souvent assuré par les municipalités. Seulement, ces dernières, dont l'engagement est de plus en plus fort pour compenser cette diminution, ne peuvent plus à ce jour faire face aux besoins. La distribution du lait dans les écoles est une action de plus en plus fragilisée par manque de moyens, alors qu'elle repose sur des motivations nutritionnelles, pédagogiques et économiques importantes. Sur les 6,5 millions d'enfants scolarisés en maternelle et en primaire, seuls 2,5 millions peuvent actuellement en bénéficier. Elle lui demande quelles mesures il envisage de prendre afin d'assurer un volume satisfaisant de distribution de lait dans les écoles à tous les enfants qui le souhaitent.
Texte de la REPONSE : Le programme « lait dans les écoles » répond au souci de stimuler la consommation du lait et de certains produits laitiers par les enfants. Son intérêt réside dans la création d'une habitude alimentaire de consommation des produits laitiers et une éducation nutritionnelle des jeunes. Les règles générales relatives à la cession de lait et de certains produits laitiers aux élèves dans les établissements scolaires sont définies par les règlements de la Commission européenne n° 1842/83 et n° 3392/93. Les bénéficiaires sont les élèves des établissements d'enseignement préélémentaire, élémentaire et secondaire. L'aide est versée à l'organisme qui gère les distributions de produits laitiers, au cours ou en dehors des repas, et qui règle les factures correspondantes ; il peut s'agir d'un établissement scolaire, d'une municipalité ou d'une association gestionnaire d'école. Au 1er janvier 1994, la Commission européenne a mis en place un nouveau régime visant à réduire les dépenses de 50 %. Depuis cette date, les dépenses s'élèvent en France à environ 190 millions de francs, dont 4 % représentent l'effort consenti à partir du budget national. Pour cette année scolaire, comme l'an dernier, 16 000 organismes gestionnaires ont été inscrits. Les pouvoirs publics français continuent d'apporter un soutien à ce dispositif original ; la participation nationale décidée pour l'année scolaire 1999-2000 a été approuvée par le conseil de direction d'Onilait le 24 juin 1999. L'importance de cette mesure est matérialisée au travers des quantités aidées au cours de l'année scolaire 1996-1997, qui représentent environ 21 millions de litres de lait entier et de yaourts, 14,6 millions de litres de lait demi-écrémé ainsi que 12 200 tonnes de fromages, soit au total 100 millions de litres d'équivalent lait. Ce sont au total 5 à 6 millions d'enfants qui bénéficient de cette mesure dont 2 sont en écoles maternelles. En outre, l'orientation sociale de cette mesure a été confortée pour la deuxième année scolaire consécutive, puisqu'un plus grand nombre d'établissements appartenant à des zones d'éducation prioritaire ou à des zones urbaines sensibles sont concernés. Les autorités françaises sont donc décidées à soutenir cette mesure au plan communautaire à un moment où la Commission européenne vient de proposer de réduire cette ligne budgétaire de 50 % pour l'année 2000. Ainsi, lors du conseil agricole du 14 juin dernier, les ministres chargés de l'agriculture ont adopté une déclaration demandant à la Commission de conduire une réflexion sur la façon la plus efficace d'atteindre le même objectif, c'est-à-dire promouvoir la consommation de produits laitiers chez les enfants.
UDF 11 REP_PUB Bretagne O