FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 30109  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour la démocratie française-Alliance - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  17/05/1999  page :  2934
Réponse publiée au JO le :  09/07/2001  page :  3995
Rubrique :  retraites : généralités
Tête d'analyse :  pensions de réversion
Analyse :  égalité des sexes
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur le montant de la pension de réversion attribuée au conjoint de l'assuré décédé qui ne peut être inférieure au montant minimum de base soit 1 462,08 francs par mois au 1er janvier 1999, lorsqu'elle correspond à une durée d'assurance d'au moins quinze ans dans le régime général. Il lui demande si cette mesure ne peut être étendue au profit de toutes les veuves de quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle à laquelle elles appartiennent.
Texte de la REPONSE : Il est exact que le régime général et les régimes alignés prévoient un montant minimum de pension de réversion. En application de l'article L. 353-1-2e alinéa et de l'article D. 353-1-2e alinéa du code de la sécurité sociale, la pension de réversion ne peut être inférieure à un minimum légal à condition que le conjoint décédé ait 60 trimestres d'assurance au régime général. Ce minimum a correspondu, jusqu'en 1998, au montant de l'allocation aux vieux travailleurs salariés (AVTS). Depuis le 1er janvier 1999, suite aux revalorisations annuelles qui ont été effectuées, le minimum légal de la pension de réversion est aujourd'hui supérieur au montant de l'AVTS (1 521 francs contre 1 502 francs par mois au 1er janvier 2001). Il convient toutefois de rappeler que, dans le régime général, le droit à une pension de réversion est soumis à une condition d'âge (55 ans) et à une condition de ressources, non prévues dans certains régimes spéciaux. De manière générale, les différences entre les divers régimes de sécurité sociale s'expliquent par la longue histoire de la protection sociale en France et notamment par la volonté exprimée d'un certain nombre de catégories socio-professionnelles de ne pas entrer dans le régime général institué par les ordonnances de 1945. La comparaison aujourd'hui entre ces régimes et notamment le régime général et les régimes spéciaux doit se faire non pas isolément, sur un type de prestation, mais par une connaissance d'ensemble des droits et obligations qui les caractérisent. Dans le cadre des travaux du conseil d'orientation des retraites installé le 19 mai 2000, le Gouvernement veillera à ce que cette question soit abordée.
UDF 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O