Question N° :
|
de
|
|
Ministère interrogé : |
| |
Ministère attributaire : |
| |
Question publiée au JO le :
| ||
Réponse publiée au JO le :
| ||
| ||
Rubrique : |
| |
Tête d'analyse : |
| |
Analyse : |
| |
DEBAT : |
M. Claude Birraux. Monsieur le ministre de l'intérieur, hier, nous condamnions déjà le peu d'intérêt que votre gouvernement porte à nos concitoyens. (Protestations sur les bancs du groupe socialiste.) Nous en avons une nouvelle illustration : vous n'avez toujours pas arrêté les dates de la prochaine élection présidentielle et des élections législatives. (Rires sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert.) Ce matin même, nous avons encore interrogé vos services qui confirment qu'aucune date n'est fixée. Vous savez pourtant bien qu'en tardant à prendre cette décision, malgré tout extrêmement simple, vous bloquez le fonctionnement de pans entiers du monde économique et social, le secteur du tourisme, celui des congrès, des transports, toute l'éducation nationale, les parents d'élèves qui ne savent comment organiser les vacances et l'ensemble du monde associatif, qui ne sait toujours pas quand programmer ses dizaines de milliers de manifestations. Sans parler de la gêne que cela occasionne pour tous ceux de nos compatriotes qui voudraient accomplir leur devoir civique, mais qui veulent aussi légitimement s'organiser dans les mois à venir. Ma question est donc très simple, monsieur le ministre : nos compatriotes devront-ils attendre encore longtemps votre bon vouloir et supporter l'imprévision totale avec laquelle vous gérez les affaires ? J'espère une réponse claire et simple, en tout cas plus compréhensible que celle du secrétaire d'Etat à la défense. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour la démocratie française-Alliance.) M. le président. La parole est à M. le Premier ministre. M. Lionel Jospin, Premier ministre. Monsieur le député, en écoutant le début de votre intervention j'étais inquiet. Quand j'ai vu à quoi s'appliquait votre question, j'ai été rassuré, car il ne m'avait pas semblé, du moins au cours de ces dernières semaines, que c'était là le sujet de préoccupation quotidien le plus important des Français. (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et sur plusieurs bancs du groupe Radical, Citoyen et Vert.) Néanmoins, il faut en effet que les dates des élections soient fixées. Le fait que la question soit posée à l'Assemblée nationale montre qu'au moins une partie de nos compatriotes y porte intérêt. Je ne manquerai pas d'en parler très prochainement au Président de la République (Rires sur les bancs du groupe socialiste) et je suis sûr que nous apporterons très prochainement une réponse à votre angoissante question, monsieur le député ! (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe Radical, Citoyen et Vert et sur quelques bancs du groupe communiste.) |