FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 31265  de  Mme   Feidt Nicole ( Socialiste - Meurthe-et-Moselle ) QE
Ministère interrogé :  jeunesse et sports
Ministère attributaire :  jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  14/06/1999  page :  3576
Réponse publiée au JO le :  26/07/1999  page :  4604
Rubrique :  sports
Tête d'analyse :  cyclisme
Analyse :  dopage. lutte et prévention
Texte de la QUESTION : Mme Nicole Feidt expose à Mme la ministre de la jeunesse et des sports que, selon les vérifications faites par la Fédération française de cyclisme, près de la moitié de l'effectif des coureurs cyclistes français professionnels serait en mauvaise santé du fait de l'usage de produits dopants. Elle lui demande si elle envisage de renforcer substantiellement et dans l'immédiat les contrôles antidopage dans les épreuves cyclistes malgré les dénégations des coureurs cyclistes et malgré l'attitude des groupes cyclistes, français ou étrangers, et s'il est encore raisonnable, face à la propagation du fléau, de maintenir en l'état le calendrier des épreuves cyclistes en France.
Texte de la REPONSE : La généralisation des pratiques de dopage et sa gravité croissante posent un réel problème de santé publique. C'est pourquoi la protection de la santé des sportifs et des sportives est un volet fondamental de la lutte contre le dopage conduite par Mme la ministre de la jeunesse et des sports, avec l'appui nécessaire du mouvement sportif. Dans ce contexte, le ministère de la jeunesse et des sports a décidé la mise en place d'un suivi médical longitudinal contrôlé, basé sur la réalisation d'examens médicaux approfondis et de bilans sanguins (suivi biologique). A cet effet, la fédération française de cyclisme s'est dotée la première, en 1998, d'un règlement interne prévoyant la mise en place de ce dispositif pour 500 élites de cette fédération, avec quatre bilans sanguins par an. Le suivi biologique de ces cyclistes a permis de mettre en évidence des troubles du métabolisme du fer et des lipides, menaçant à moyen terme (5 à 10 ans) l'espérance de vie de ces sportifs. Ce dispositif apparaît comme un complément indispensable aux contrôles antidopage qui n'ont pas pour objectif de dépister des anomalies de santé. Ces résultats attestent le bien-fondé du suivi biologique et de son extension à l'ensemble des sportifs de haut niveau figurant sur les listes ministérielles. Cette surveillance médicale renforcée sera mise en oeuvre, en application de la loi du 23 mars 1999 relative à la santé des sportifs et la lutte contre le dopage. Parallèlement, le suivi biologique des cyclistes en coordination avec la fédération française de cyclisme et le ministère de la jeunesse et des sports sera poursuivi fin 1999. Il permettra de surveiller l'état sanitaire de cette population à risque dans un but éducatif et dissuasif.
SOC 11 REP_PUB Lorraine O