Texte de la REPONSE :
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Les possibilités de cumul de l'allocation de revenu minimum d'insertion (RMI) avec des revenus d'activité professionnelle ou de formation ont été améliorées par le décret n° 98-1070 du 27 novembre 1998 afin d'inciter les bénéficiaires à la reprise d'une activité rémunérée. Les nouvelles dispositions, entrées en vigueur à compter du 1er décembre 1998, consistent en un cumul intégral de l'allocation de RMI avec les revenus d'activité ou de formation pendant le premier trimestre de la prise d'activité. Lors de la première révision trimestrielle de droit qui suit la reprise d'activité, un abattement de 50 % est appliqué sur la moyenne mensuelle des revenus d'activités perçus pendant le trimestre précédent. Cet abattement est reconduit pour les trois révisions trimestrielles suivantes. S'agissant des rémunérations procurées par un contrat emploi solidarité (CES), elles sont cumulables totalement avec l'allocation de RMI jusqu'à la première révision trimestrielle, puis elles font l'objet d'un abattement égal à 33 % du montant du RMI fixé pour un allocataire, à partir de la première révision trimestrielle qui suit le début du contrat. Cet abattement est égal à 842,27 francs en métropole, au 1er janvier 2000. Il s'applique jusqu'au dernier jour du trimestre qui suit celui pendant lequel a pris fin le contrat. En outre, en cas d'interruption de revenus d'activité de manière certaine aux cours des trois derniers mois, sans pouvoir prétendre à un revenu de substitution - c'est le cas notamment lorsque l'activité exercée ne permet pas le bénéfice d'allocations de chômage -, le préfet peut décider de la neutralisation d'une partie de ces revenus d'activité, limitée pour chaque mois, au montant du RMI fixé pour un allocataire, ainsi que l'article 13 du décret n° 88.1111 du 12 décembre 1988 relatif au RMI le prévoit. La demande de neutralisation peut être proposée soit par les organismes instructeurs ou payeurs, soit à la demande de l'intéressé. Cette neutralisation s'applique à compter du mois suivant celui au cours duquel est survenue la fin de perception des revenus d'activité et permet donc d'éviter un délai de carence à l'entrée dans le droit au RMI.
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