FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 32293  de  M.   Decagny Jean-Claude ( Union pour la démocratie française-Alliance - Nord ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale, recherche et technologie
Ministère attributaire :  éducation nationale, recherche et technologie
Question publiée au JO le :  05/07/1999  page :  4065
Réponse publiée au JO le :  08/11/1999  page :  6453
Rubrique :  enseignement secondaire
Tête d'analyse :  programmes
Analyse :  langues vivantes et anciennes
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Decagny attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur les problèmes rencontrés par certains lycées en matière d'enseignement des langues vivantes et anciennes. Dans le cadre de la préparation de la rentrée 1999 pour l'académie de Lille, instructions ont été données aux chefs d'établissements de veiller à ce que les groupes comprennent au moins quinze élèves en lycée comme en collège. Or cette mesure signifie à terme l'abandon de certaines disciplines comme le grec et l'allemand en troisième langue vivante au lycée Pierre-Forest de Maubeuge. La carte des langues élaborée par un groupe de pilotage au seul niveau rectoral laisse présager une réduction du choix des langues offertes aux élèves. Ainsi l'enseignement du grec semble compromis alors qu'il existe une réelle attente de la part des élèves. Si ces mesures reposent sur l'argument selon lequel serait proposée une meilleure répartition des moyens pour améliorer les conditions de travail des élèves en difficulté, elles comportent des conséquences de suppression de postes d'enseignants. Cela ne pourra alors qu'accroître une inégalité de traitement entre établissements publics et établissements privés qui continueront d'assurer l'enseignement des langues désirées par les élèves. Il lui demande quelles mesures il entend prendre pour que les enseignements des langues vivantes et anciennes, et en conséquence le maintien des postes d'enseignants dans les établissements publics, ne soient pas pénalisés par les critères de répartition d'effectifs.
Texte de la REPONSE : Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie est particulièrement conscient de l'importance de l'enseignement des langues anciennes pour la formation culturelle des élèves de lycée. Les textes réglementaires concernant l'organisation et les horaires des classes de seconde, première et terminale, dans le cadre de la réforme des lycées, ont été fixés par les arrêtés du 18 mars 1999, parus au Journal officiel du 30 mars et au Bulletin officiel de l'éducation nationale du 8 avril 1999. Ils prévoient une application de la réforme dans ces trois classes respectivement à compter des rentrées 1999, 2000 et 2001. Les langues anciennes conservent toute leur place dans le cadre du nouveau dispositif. En classe de seconde, le latin et le grec peuvent être choisis soit comme enseignements de détermination, soit comme options facultatives. Par ailleurs, en classes de première et terminale, dans toutes les séries de la voie générale, le latin et le grec peuvent être suivis au titre d'options facultatives. Un des objectifs de la réforme en cours est de mieux typer les séries afin d'y attirer les élèves réellement motivés pour les études qui en marquent la spécificité. C'est pourquoi, la série littéraire constitue l'espace privilégié pour les élèves désirant acquérir un profil « lettres classiques » fort. Le réaménagement de la série scientifique a été conduit avec le double souci, d'une part, de privilégier les matières scientifiques, en particulier les sciences expérimentales ; d'autre part, de maintenir une part significative à la culture générale non scientifique en offrant aux élèves des options de langues vivantes ou anciennes ou des enseignements artistiques. La limitation du nombre d'options à une seule vise à éviter une trop grande surchage de travail pour les élèves. Il convient enfin de préciser qu'il n'existe pas de seuil réglementaire d'ouverture de classe, celui-ci étant laissé à l'appréciation des chefs d'établissement et des autorités académiques en fonction de la demande d'enseignement et des moyens dont ils disposent.
UDF 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O