Texte de la REPONSE :
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Les producteurs de cidre fermier ou industriel n'ont pas déposé, à ce jour, de demande de modification des teneurs en fer visées dans le décret du 30 septembre 1953 relatif à l'orientation de la production cidricole et à la commercialisation des cidres, poirés et de certaines boissons similaires. Les normes ainsi fixées sont bien respectées par l'ensemble des professionnels. En effet, à l'occasion de ses analyses de cidres, le laboratoire régional de la DGCCRF de Talence (33) a constaté que l'excès de fer était exceptionnel dans les cidres. Pendant les campagnes 1997, 1998 et 1999, seuls 8 échantillons sur 241 cidres analysés, dépassaient la limite réglementaire de fer qui est de 10 mg/l. La contamination des cidres par le fer résulte généralement de l'utilisation de matériels métalliques de mauvaise qualité (fer galvanisé) ou mal entretenus (pressoirs, robinetterie ou cuverie rouillée) ou de l'utilisation de pommes non lavées, souillées par un contact avec la terre, pratiques qui vont à l'encontre de la politique de qualité recherchée par ce secteur. Il est à noter qu'en cas de teneurs très élevées en fer, le fer est rarement le seul élément qui soit diffusé dans la boisson. D'autres éléments minéraux (cuivre, plomb, cadmium) sont susceptibles de migrer et peuvent présenter un risque pour la santé des consommateurs. Enfin, la présence importante de fer confère un goût particulier au cidre, favorise sa dégradation et entraîne un risque de casse ferrique (combinaison des tanins avec de la rouille, le cidre noircit, sa flaveur devient terne, âpre, sans bouquet), ce qui le rend alors impropre à la consommation.
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