Texte de la QUESTION :
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A la suite des difficultés rencontrées en 1993 par le Comité national interprofessionnel de l'horticulture (CNIH), un accord interprofessionnel visant à maintenir pour le développement de cette filière une politique cohérente de recherche appliquée et d'expérimentation avait été trouvé, le 29 mars 1995. Cet accord ayant été dénoncé en février 1996 par des professionnels, un arrêté du 11 septembre 1996 a prononcé la liquidation du CNIH. Cette situation laisse la profession horticole sans cadre de représentation et d'organisation interprofessionnelle. Aussi, M. André Godin demande à M. le ministre de l'agriculture et de la pêche comment il envisage, dans ces conditions, le fonctionnement de la filière et ses relations avec l'ONIFLHOR. Par ailleurs, il aimerait savoir quelles seront les organisations professionnelles partenaires de ce fonctionnement et si des critères de représentativité seront définis.
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Texte de la REPONSE :
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Le Comité national interprofessionnel de l'horticulture (CNIH) a été mis en liquidation en 1996. Malgré la disparation du CNIH, les familles professionnelles existantes, la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières (FNPHP), la Fédération française de la coopération fruitière, légumière et horticole (FELCOOP), la Confédération nationale du commerce horticole (CNCH), et l'Union nationale des entrepreneurs du paysage (UNEP) ont poursuivi leur activités. Elles sont membres de droit du conseil de direction de l'Office national interprofessionnel des fruits et légumes et de l'horticulture (ONIFLHOR). La France est déficitaire en produits horticoles en dépit d'un savoir-faire et d'atouts géographiques indéniables ; malgré la disparition du CNIH, la filière horticole, riche d'avenir et d'emplois, fait preuve de dynamisme et se restructure de plus en plus. Ainsi, l'expérimentation s'est organisée avec l'appui de l'ONIFLHOR autour de trois axes forts : réseau régional, une mise en commun au niveau national par l'Association nationale des structures d'expérimentation et de démonstration en horticulture (ASTREDHOR), et un conseil scientifique et technique (COSTEC). Un récent audit mené par les services du ministère de l'agriculture et de la pêche a d'ailleurs reconnu la valeur du dispositif mis en place. La poursuite des actions de promotion a été assurée, toujours avec l'appui de l'ONIFLHOR, de façon interprofessionnelle, au travers de l'Association française pour la valorisation des produits des secteurs professionnels de l'horticulture et du paysage (VAL'HOR) et récemment du groupement d'intérêt économique PROVAL. Depuis dix-huit mois, la FNPHP mène une importante réflexion pour la mise en place d'une politique de développement horticole, Le plan stratégique élaboré est basé sur une réflexion par segment de marché, qui se poursuit actuellement en régions. Cette démarche restructurante met en oeuvre une approche fondée non plus uniquement sur les questions de production mais englobant aussi les aspects liés au marché : cette orientation montre l'esprit propectif de la filière et permet d'être optimiste pour l'avenir. Dans le même temps, un nouveau dispositif d'appui aux investissements en matèire de serres horticoles, en cours d'élaboration à l'office en partenariat avec les professionnels, devrait permettre de favoriser la mise en place d'outils de développement de la production cohérents avec la stratégie de la filière dans le secteur horticole. Enfin, l'Union nationale des intérêts professionnels horticoles (UNIPHOR) a récemment adopté une attitude plus ouverte pour une implication constructive dans le dialogue interprofessionnel et cette évolution est aussi source d'espoir.
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