FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 36565  de  M.   Micaux Pierre ( Union pour la démocratie française-Alliance - Aube ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce et artisanat
Ministère attributaire :  PME, commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  25/10/1999  page :  6144
Réponse publiée au JO le :  03/01/2000  page :  109
Rubrique :  agroalimentaire
Tête d'analyse :  équarrissage
Analyse :  déchets. collecte. financement. conséquences. bouchers et charcutiers
Texte de la QUESTION : M. Pierre Micaux appelle l'attention de Mme la secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat sur les difficultés auxquelles se trouvent confrontés les bouchers-charcutiers face aux nouvelles mesures prises par les sociétés d'équarrissage pour la collecte des déchets d'animaux. En effet, en raison des difficultés économiques générées par les différentes crises qu'elles ont eu à connaître, les sociétés d'équarrissage ont brutalement décidé de facturer la collecte des os et suifs jusqu'alors gratuite. Ainsi, les professionnels du secteur de la boucherie-charcuterie doivent désormais s'acquitter d'une somme de 300 francs par mois, quel que soit le tonnage à faire enlever. Cette décision n'est pas sans conséquences, non seulement sur les charges des bouchers-charcutiers déjà soumis au paiement d'une taxe à l'équarrissage mais aussi sur les prix à la consommation, sans compter le risque de voir apparaître des dépôts sauvages. Il lui demande quelles initiatives il compte prendre pour étudier les demandes des professionnels de ce secteur d'activité.
Texte de la REPONSE : La collecte et le traitement des sous-produits de boucherie constituent une activité de prestation de service d'élimination de déchets. L'élimination, par toute entreprise, des déchets qu'elle produit est une obligation légale qui fait partie intégrante de ses coûts de fonctionnement, quelle que soit la nature de son activité. Elle est à dissocier, dans le cas présent, du service public de l'équarissage, financé par la taxe sur les achats de viandes. Celui-ci est destiné à garantir la santé publique et à préserver le niveau général de qualité sanitaire de la filière « viandes », en assurant l'élimination par incinération des saisies préventives effectuées par les services de contrôle dans les abattoirs, ainsi que des autres matières à risque retirées en amont de la filière, avant toute mise sur le marché. Il est nécessaire que les deux types de services d'élimination de déchets coexistants, prestation privée, d'une part, et prestation de service public, d'autre part, soient clairement dissociées lorsqu'elles sont exercées par les mêmes opérateurs. Le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat, après avoir soutenu en 1997 une action de la confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT), ayant pour objet de faire le point sur les déchets de la boucherie artisanale, participe actuellement au financement d'un projet d'expérimentation de solutions de gestion collective, adaptées plus spécialement aux besoins de ce secteur. Compte tenu de l'intérêt des approches intersectorielles pour une bonne organisation des filières d'élimination de déchets, quelles qu'elles soient, il semble souhaitable que la réflexion soit poursuivie avec l'ensemble des opérateurs concernés. Une analyse des résultats des démarches en cours sera effectuée, en liaison avec les autres partenaires administratifs et institutionnels intéressés, pour dégager les développements à donner. En outre, au vu des premiers constats opérés depuis plusieurs semaines par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), il s'avère que l'attitude des différents équarisseurs en cause est variable, même s'il se dégage une tendance commune à facturer désormais le service du ramassage des déchets. De plus, l'attitude d'un même équarisseur n'est toujours pas stabilisée. Elle peut varier en fonction des zones géographiques et des entreprises auxquelles il a à faire : demande de paiement pour certains clients, avec des tarifs différents, négociations en cours ou encore ramassage gratuit pour d'autres. Le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce et à l'artisanat en liaison avec le ministère de l'agriculture et de la pêche, s'est efforcé de faciliter les négociations engagées entre la confédération française de boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) et le syndicat des industries françaises des coproduits animaux (SIFCO). Ces négociations ont récemment abouti à la signature d'une convention.
UDF 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O