FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 36835  de  M.   Étienne Jean-Claude ( Rassemblement pour la République - Marne ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  01/11/1999  page :  6254
Réponse publiée au JO le :  28/02/2000  page :  1311
Rubrique :  institutions sociales et médico-sociales
Tête d'analyse :  personnel
Analyse :  cadres. rémunérations
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Etienne attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'aggravation de la situation des cadres relevant de la convention collective nationale de travail des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées du 15 mars 1966. Négocié et conclu par les partenaires sociaux, l'avenant n° 265 du 21 avril 1999 prévoyant le reclassement des cadres de cette convention n'a pas reçu l'agrément ministériel. Inquiets des rejets successifs des différents avenants, les cadres concernés ont le sentiment d'être les oubliés de la convention collective susvisée. Ils souhaitent vivement que leur travail soit reconnu et rémunéré à sa juste valeur. Dans ce contexte, les partenaires sociaux ont déposé un recours gracieux visant à obtenir l'agrément de l'avenant n° 265 à la convention collective du 15 mars 1966. Aussi lui demande-t-il de lui préciser la position du Gouvernement sur ce dossier.
Texte de la REPONSE : L'avenant n° 265 à la convention collective de l'enfance inadaptée du 15 mars 1966, signé le 21 avril 1999, vise à refondre complètement le statut des cadres régis par cette convention : en adaptant une nouvelle classification des emplois fondée sur le concept moderne de « critère classant » ; en modernisant leur régime indemnitaire. Le principe de cette évolution n'est pas contestable : les cadres relevant de cette convention collective sont objectivement dans une situation moins favorable que ceux qui relèvent de la convention collective FEHAP de 1951 (certaines dispositions catégorielles permises par le protocole Durafour ne leur ont pas été transposées), à preuve les difficultés de recrutement constatées dans certains établissements relevant du champ de la convention de 1966. L'avenant génère cependant un surcoût immédiat lié au reclassement des cadres dans les nouvelles classifications : l'incidence a été estimée par les employeurs à plus 1,03 % de masse salariale en coût carrière, alors même qu'aucune marge catégorielle de ce type n'est prévue dans les évolutions salariales du secteur. C'est principalement pour cette raison que le ministère de l'emploi et de la solidarité n'a pas pu agréer cet avenant. En effet, il n'y avait aucune assurance réelle quant aux éventuelles mesures de compensation qui auraient permis que les budgets de ces établissements respectent les enveloppes résultant des choix politiques et budgétaires issus des votes de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale. La discussion n'en est pas pour autant fermée et rien n'interdit qu'elle reprenne avec pour objectif un texte amendé qui soit compatible avec des contraintes budgétaires dont ce secteur ne peut s'affranchir.
RPR 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O