Texte de la REPONSE :
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Les aides compensatoires prévues dans le règlement n° 1765-92 du Conseil étaient fondées sur un paiement au producteur, calculé afin de compenser intégralement la baisse du prix d'intervention intervenue en 1993, afin de rendre les céréales communautaires plus compétitives. Ces aides compensatoires fixées à partir de rendements céréaliers historiques de référence n'ont pas varié d'une année sur l'autre en fonction de l'évolution des prix des céréales. Ainsi, les producteurs ont pu, au cours de la période 1995-1996, profiter d'une conjoncture de prix favorable, sans que les aides soient modifiées en conséquence. C'est à cette situation que fait référence la Cour des comptes européenne. Le pourcentage de 95 % d'augmentation du revenu des ménages agricoles par unité de travail en 1995 par rapport à 1992 résulte de données issues du réseau d'information comptable européen pour les producteurs spécialisés en céréales. La situation de marché s'est ensuite inversée et les prix ont baissé en 1998 entraînant des pertes de revenus pour les producteurs par rapport aux années antérieures, ce que la Commission a d'ailleurs reconnu. La réforme adoptée dans l'agenda 2000 prévoit une hausse des aides compensatoires, représentant 50 % de la baisse de 15 % des prix institutionnels. Ceci est justifié par la Commission européenne par les perspectives de prix de marché mondiaux qui conduisent à prévoir des prix dans la Communauté supérieurs au prix d'intervention, au moins pour le blé.
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