FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 3766  de  M.   Loncle François ( Socialiste - Eure ) QE
Ministère interrogé :  coopération
Ministère attributaire :  coopération et francophonie
Question publiée au JO le :  29/09/1997  page :  3126
Réponse publiée au JO le :  01/12/1997  page :  4348
Rubrique :  politique extérieure
Tête d'analyse :  Niger
Analyse :  énergie nucléaire. COGEMA. activités
Texte de la QUESTION : M. François Loncle demande à M. le secrétaire d'Etat à la coopération de bien vouloir lui préciser en détail les activités de la COGEMA en Afrique, et plus précisément au Niger, tant au niveau de l'extraction du minerai qu'au niveau de l'enfouissement de déchets nucléaires.
Texte de la REPONSE : La COGEMA, créée en 1976, (actionnaire CEA Industrie), est un groupe industriel du secteur public concurrentiel. Elle est spécialiste du cycle du combustible nucléaire et opère au niveau de la production, de la conversion, et de l'enrichissement de l'uranium, du retraitement des combustibles usés, de l'ingénierie et de la vente de services industriels. Elle a réalisé en 1996 un chiffre d'affaires de 34,4 milliards de francs et emploie 19 000 personnes. Elle intervient en Afrique subsaharienne dans deux pays, pour l'exploitation du minerai d'uranium. Au Gabon, la société COMUF, dont la COGEMA détient 68,42 % du capital extrait de l'ordre de 500 tonnes d'uranium par an de la mine de Mounana située près de Franceville, à 600 kilomètres de Libreville. Cette mine est en voie d'épuisement et sa fermeture a été annoncée vers l'an 2000. Il n'a pas été identifié de nouvelles réserves en substitution. Au Niger, deux sociétés exercent leurs activités dans la zone de l'Aïr près de la ville d'Arlit située au nord d'Agadez : la COMINAK, dont la COGEMA détient 34 %, exploite des mines souterraines produisant de l'ordre de 2 200 tonnes d'uranium par an ; la SOMAÏR, dont la COGEMA détient 65,4 %, exploite des mines à ciel ouvert produisant de l'ordre de 1 200 tonnes d'uranium par an. 2 100 personnes, presque exclusivement des nationaux assurent le fonctionnement des deux sociétés qui génèrent par an plusieurs milliers d'emplois induits. Sur les deux dernières années, le rythme d'exploitation s'est légèrement accru, suite à l'amélioration des cours. Le Niger contribue à hauteur de 10 % à la production mondiale d'uranium. Les réserves minières des gisements en cours d'exploitation sont limitées à moins de vingt ans. Toutefois, d'autres gisements dans le même environnement géologique ont été identifiés et constituent des réserves économiquement exploitables estimées à 150 000 tonnes d'uranium, soit plus de 10 % des réserves mondiales connues à ce jour. Au Gabon, comme au Niger, chaque société possède une usine de fabrication de concentrés du minerai (« Yellow cake ») qui sont expédiés en France à la COMURHEX (Narbonne) pour traitement final. La COGEMA n'a, à l'heure actuelle en Afrique, aucune activité d'extraction d'autres substances que l'uranium. Elle n'a par ailleurs aucune activité au niveau de l'enfouissement des déchets nucléaires en Afrique.
SOC 11 REP_PUB Haute-Normandie O