FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 38715  de  M.   Dasseux Michel ( Socialiste - Dordogne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  13/12/1999  page :  7068
Réponse publiée au JO le :  13/03/2000  page :  1625
Rubrique :  impôts locaux
Tête d'analyse :  taxe professionnelle
Analyse :  taxe perçue sur les établissements de France Télécom et de La Poste. fonds collectés. utilisation
Texte de la QUESTION : M. Michel Dasseux appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation fiscale de France Télécom et de La Poste au regard de la taxe professionnelle. France Télécom comme La Poste sont présentes dans près de 13 000 communes et font supporter aux communes des charges liées à leur présence comme pour toutes les entreprises de droit commun. Leur participation à ces charges paraît donc légitime. Il lui demande de lui faire connaître ses intentions quant au retour au droit commun de France Télécom et de La Poste au regard de la taxe professionnelle.
Texte de la REPONSE : Le régime de la fiscalité locale de France Télécom et de La Poste a été défini lors de la réforme du statut de la poste et des télécommunications dans un souci d'équité et de neutralité financière tant à l'égard de l'Etat que des collectivités locales. Pour cette raison, il avait été décidé d'affecter au budget de l'Etat le seul produit 1994 indexé de la fiscalité locale des deux établissements publics, le surplus d'impôts provenant de la croissance des bases des entreprises et de l'évolution des taux votés par les collectivités locales revenant à ces dernières par le biais du Fonds national de péréquation de la taxe professionnelle (FNTP). Ce produit a progressé rapidement passant de 300 millions de francs en 1996 à 1 733 millions de francs en 1999 et a profité principalement aux collectivités locales les plus défavorisées ou ayant des difficultés budgétaires, et notamment aux communes rurales. La fiscalisation de France Télécom et de La Poste marque donc pour ces collectivités territoriales un progrès sensible et participe à l'équilibre général des relations financières entre l'Etat et les collectivités locales. La remise en cause de ces dispositions suppose que plusieurs conditions soient remplies. Il convient, en premier lieu, de permettre à France Télécom de s'adapter à cette évolution. En effet, si France Télécom devait être assujetti comme un contribuable de droit commun, un lourd travail d'inventaire de ses bases au niveau local doit être effectué. Il s'agit, en second lieu, de trouver un système qui prenne en compte les enjeux budgétaires de l'évolution envisagée. Il convient enfin de veiller à garantir une certaine homogénéité territoriale des recettes issues de la fiscalité de cette entreprise. En effet, l'affectation locale de cette fiscalité avantagerait les communes dans lesquelles sont implantées les principaux équipements de France Télécom au détriment des communes moins favorisées et qui bénéficient d'attributions du FNPTP qu'alimente le surcroît de fiscalité des deux établissements publics. Pour mesurer les effets de transferts qu'induirait le retour intégral, aux collectivités locales, des bases de France Télécom, le recensement de ces bases constitue un préalable indispensable. France Télécom s'est engagé dans ce travail, dont les résultats doivent être ensuite exploités par les services de la DGI. A l'issue de cet important travail d'expertise technique, une concertation approfondie devra être engagée.
SOC 11 REP_PUB Aquitaine O