FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 39654  de  M.   Morin Hervé ( Union pour la démocratie française-Alliance - Eure ) QE
Ministère interrogé :  éducation nationale, recherche et technologie
Ministère attributaire :  éducation nationale, recherche et technologie
Question publiée au JO le :  03/01/2000  page :  16
Réponse publiée au JO le :  24/01/2000  page :  516
Rubrique :  enseignement supérieur
Tête d'analyse :  professions de santé
Analyse :  pharmaciens. réforme. perspectives
Texte de la QUESTION : M. Hervé Morin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur un projet de réforme concernant les études de santé et notamment le diplôme d'Etat de docteur en pharmacie. Une réflexion semble s'être engagée à ce propos et des inquiétudes sont nées chez les étudiants quant au maintien de la spécificité nécessaire de leurs études et de la compétence professionnelle des pharmaciens.
Texte de la REPONSE : Le mode de sélection actuel des étudiants en médecine, en odontologie et en pharmacie est un véritable gâchis. 20 % à 30 % des étudiants seulement admis en 2e année le sont à leur premier concours ; un certain nombre de ces étudiants ont suivi un autre cursus auparavant ; 15 % environ sont en réalité à bac + 1. 75 % à 80 % sont éliminés après deux tentatives, et une partie seulement de ces étudiants bénéficient de droit d'une admission en deuxième année de DEUG sciences de la vie. Il faut aussi remarquer que les modalités du concours ne laissent aucune chance à des jeunes gens doués pour les disciplines littéraires, juridiques ou économiques qui auraient pourtant leur place dans les métiers de la santé. L'idée est de sélectionner après deux années d'un DEUG sciences de la vie les meilleurs étudiants intéressés par la poursuite d'études dans une filière longue de santé. La troisième année, spécifique à chacune des ces filières (médecine, odontologie ou pharmacie), devrait néanmoins comporter des unités de valeur relatives à l'organisation des systèmes de soins, à l'économie de la santé, au droit, à l'éthique et à la déontologie, ainsi que des enseignements sur le développement des biotechnologies et de l'instrumentation, domaines trop négligés jusqu'ici. Les étudiants devraient déclarer leur intention de s'inscrire dans l'une ou l'autre de ces trois filières et concourrir pour celle-ci. Ainsi, la durée des études ne serait pas allongée, du moins pour le plus grand nombre. Les étudiants feraient des choix positifs, évitant une sélection par l'échec. Ceux qui ne seraient pas admis dans l'une de ces filières continueraient leurs études dans la voie correspondant au DEUG qu'ils ont obtenu. L'organisation des deuxième et troisième cycle devra tenir compte des modifications éventuelles de ces cursus, dans une perspective d'orientation vers les filières actuelles des études de médecine, de pharmacie et d'odontologie. Aucune remise en cause des filières de l'internat n'est envisagée. La filière de biologie médicale devrait rester une filière commune aux études de médecine et de pharmacie, avec des concours d'accès distinct. Le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie souhaite élaborer ce projet de réforme en prenant tout le temps nécessaire à une bonne information et à une concertation avec toutes les parties intéressées. S'appuyant sur les résultats de cette concertation, une commission sera chargée de faire des propositions. C'est à partir de ces propositions que seront préparées les modifications législatives et réglementaires appropriées.
UDF 11 REP_PUB Haute-Normandie O