FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 40131  de  M.   Charroppin Jean ( Rassemblement pour la République - Jura ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  17/01/2000  page :  276
Réponse publiée au JO le :  22/05/2000  page :  3106
Date de changement d'attribution :  14/02/2000
Rubrique :  bois et forêts
Tête d'analyse :  salariés
Analyse :  durée du travail. réduction. application. report
Texte de la QUESTION : M. Jean Charroppin appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les graves difficultés auxquelles sont d'ores et déjà confrontées les entreprises de la filière forestière et du bois à la suite de la tempête intervenue durant la période de Noël. Compte tenu des conditions d'exploitation exceptionnelles auxquelles devra faire face ce secteur d'activités, il lui demande de bien vouloir différer l'application des dispositions de la loi sur la réduction du temps de travail afin de ne pas compliquer et alourdir les conditions d'exercice de ces professionnels.
Texte de la REPONSE : Certaines entreprises effectuant des travaux d'exploitation de bois éprouvent des difficultés pour recruter le personnel qualifié nécessaire pour faire face au surcroît de travail engendré par les chablis. Un certain nombre de ces entreprises ont exprimé leur souhait d'augmenter la durée de travail du personnel, dont les plafonds sont aujourd'hui fixés à 44 heures hebdomadaires calculées sur une période de douze mois consécutifs, et 48 heures au cours d'une même semaine. Le décret n° 75-956 du 17 octobre 1975 précise les modalités d'octroi des dérogations à ces durées maximales hebdomadaires. Il n'est pas envisagé d'accorder de dérogations supplémentaires à celles existantes. C'est donc au niveau local, ou de chaque entreprise, que doivent être examinées les demandes formulées, soit par les organisations professionnelles, soit par les employeurs pris individuellement. Ces demandes seront examinées avec bienveillance par les services compétents. Pour ce qui concerne les entreprises signataires d'un accord dans le cadre de la loi du 13 juin 1998, s'engageant à ne pas faire effectuer à leur personnel plus de 35 heures de travail hebdomadaire, il est admis, avec la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, que ces entreprises peuvent continuer à bénéficier de l'aide de l'Etat dans le cas où des heures supplémentaires sont effectuées. Les entreprises concernées doivent informer de leur situation et de l'impossibilité dans laquelle elles se trouvent de recruter du personnel supplémentaire répondant aux qualifications recherchées. La loi sur la réduction négociée du temps de travail entrée en vigueur au 1er février 2000 concerne dans un premier temps les entreprises employant 20 salariés ou plus. Or, les entreprises de travaux forestiers sont majoritairement unipersonnelles, et donc généralement non concernées pour l'instant par cette réglementation.
RPR 11 REP_PUB Franche-Comté O