Texte de la QUESTION :
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Mme Jacqueline Mathieu-Obadia attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le statut de la langue niçoise, le nissart. Le 7 mai dernier, la France a signé la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Or la langue niçoise ne figure pas dans cette liste. Elle est seulement assimilée au provençal. De plus, dans un récent rapport dit rapport Cerquiglini, remis récemment au ministre de la culture sur « les langues de la France », le nissart n'est pas mentionné. Il convient de rappeler que cette langue est une des composantes de la langue d'oc à côté du provençal, du limousin ou du languedocien. L'appartenance du Comté de Nice aux Etats de Savoie lui confère, par éloignement de la capitale, une certaine autonomie. On peut souligner aussi que des revues bilingues et culturelles véhiculent le patrimoine grâce à des parutions régulières et à une diffusion importante. Elles contribuent à enrichir la connaissance de la langue et de la culture du Comté de Nice. De plus en plus de candidats au baccalauréat choisissent le niçois en option et de plus en plus d'étudiants présentent le CAPES de langue d'oc ou soutiennent des thèses sur le parler, la culture ou l'histoire de Nice. Le niçois, durant six siècles, s'est développé indépendamment du provençal. Aussi, elle lui demande s'il entend rajouter la langue niçoise sur la liste des 75 langues censées être parlées sur le territoire.
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Texte de la REPONSE :
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Le ministère de l'éducation nationale, de la rechercher et de la technologie attache le plus grand intérêt à l'enseignement des langues et culture régionales, dans le maintien de l'expression de leur diversité. A cet égard, il convient de souligner que les dispositions de la circulaire de 30 décembre 1983 portant sur les objectifs et la méthodologie de l'enseignement des langues régionales invitent à la prise en compte des variétés linguistiques susceptibles d'être rencontrées à l'intérieur de certaines langues et cultures régionales. La reconnaissance de la spécificité linguistique du nissart, au sein du domaine d'étude de l'occitan-langue d'oc auquel il se rattache, ne paraît donc pas présenter de difficulté, comme l'attestent les choix effectués par les lycéens en sa faveur ainsi que le nombre des travaux universitaires que le nissart inspire. Dans ces conditions, l'absence du nissart dans la liste des langues couvertes par la charte européenne des langues régionales ou minoritaires, que déplore l'honorable parlementaire, ne porte en rien préjudice au développement et à la diffusion de ce parler et de ses supports à l'intérieur de son aire d'influence.
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