FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 41890  de  M.   Nayral Bernard ( Socialiste - Hérault ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  21/02/2000  page :  1081
Réponse publiée au JO le :  29/05/2000  page :  3267
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  taxe forfaitaire sur les ventes d'or
Analyse :  suppression
Texte de la QUESTION : M. Bernard Nayral attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la fiscalité applicable en matière de transactions sur l'or. Alors que l'or s'est considérablement déprécié ces dernières années, les opérations de vente des particuliers sont soumises à taxation pour plus-value forfaitaire. A l'inverse, les opérations d'achat sont exonérées alors qu'elles donnent lieu à taxation dans la plupart des autres pays de la Communauté européenne. En conséquence, il lui demande s'il peut être envisagé de modifier la fiscalité applicable en retenant le principe d'une taxation sur les achats d'or au profit d'une exonération sur les ventes.
Texte de la REPONSE : La loi du 19 juillet 1976 a institué un régime d'imposition généralisé des plus-values de cession de meubles ou d'immeubles par les particuliers dans le cadre de la gestion de leur patrimoine privé. La taxe forfaitaire prévue à l'article 150 V bis du code général des impôts est pour les métaux précieux et les bijoux, objets d'art, de collection ou d'antiquité, représentative de cette imposition des plus-values à laquelle elle se substitue. L'application, pour les métaux précieux, d'une taxe à l'achat plutôt qu'à la vente n'aurait pas la même signification et pourrait, de ce fait, être facilement contestée. Sur le plan technique, elle créerait une disparité injustifiée entre les métaux précieux, dont le fait générateur de la taxe serait l'achat, et les autres objets précieux, dont le fait générateur est la vente. Sur le plan économique, les transactions sur les métaux précieux réalisées par les particuliers s'effectuent au cours du marché. Si la taxe devait être perçue lors de l'achat, son montant viendrait majorer le cours, induisant ainsi un renchérissement des transactions pour les acheteurs. Enfin, au plan fiscal, une taxe à l'achat conférerrait un avantage aux détenteurs de patrimoines constitués. Pour ces différentes raisons, la proposition formulée par l'auteur de la question ne peut être retenue.
SOC 11 REP_PUB Languedoc-Roussillon O