Texte de la REPONSE :
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L'application du double affichage des prix aux carburants est une mesure qui paraît poser plusieurs problèmes. D'abord, cette information n'aurait qu'une signification très relative dans la mesure où la matière première et ses produits dérivés donnent lieu à des cotations internationales qui varient constamment alors que les prix à la pompe font l'objet d'un certain lissage, de telle sorte que les seules données pertinentes pour l'analyse seraient les marges moyennes prélevées sur les produits au cours d'une période de temps suffisamment longue pour être significative. Le double affichage prix d'achat / prix de vente se heurterait donc à de réelles difficultés méthodologiques et pratiques. Ensuite, l'application d'une telle mesure pourrait nuire en définitive à la transparence de l'information délivrée aux consommateurs. En effet, la plupart des stations affichent quatre à cinq prix différents en fonction des produits délivrés. Ces prix affichés en francs français sont également le plus souvent affichés désormais en euros, ce qui multiplie déjà par deux le nombre de prix affichés. S'il devait s'y rajouter un troisième prix « producteur » pour un même produit et alors que la taille des caractères utilisés pose déjà des problèmes de place et de lisibilité sur les panneaux d'affichage obligatoires pour les carburants, le consommateur ne serait plus en mesure de comprendre rapidement l'information fournie. Enfin, ce n'est pas une telle indication qui permettrait au consommateur d'obtenir de meilleures conditions d'achat. Celles-ci résultent avant tout de conditions de concurrence satisfaisantes auxquelles les services du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie veillent attentivement. Dans ces conditions, il n'est pas envisagé de mettre en oeuvre une mesure de double affichage pour les prix des carburants.
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