FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 43321  de  M.   Schneider André ( Rassemblement pour la République - Bas-Rhin ) QE
Ministère interrogé :  jeunesse et sports
Ministère attributaire :  jeunesse et sports
Question publiée au JO le :  13/03/2000  page :  1587
Réponse publiée au JO le :  01/05/2000  page :  2755
Rubrique :  tourisme et loisirs
Tête d'analyse :  centres de vacances et de loisirs
Analyse :  animateurs. statut
Texte de la QUESTION : M. André Schneider appelle l'attention de Mme la ministre de la jeunesse et des sports sur le projet de réforme visant à conférer le statut de jeune animateur volontaire stagiaire à toute personne âgée de dix-sept à vingt-cinq ans, préparant le BAFA, étant entrée dans le cycle de formation BAFA depuis moins de quatre ans ou titulaire de ce dernier depuis moins de deux ans. Ce projet exclura donc de ce statut de nombreuses personnes qui devront être soit bénévoles, soit salariées. Cette situation inquiète fortement les directeurs et animateurs de centres de loisirs, car elle méconnaît totalement la spécificité de l'engagement volontaire qui permet aux associations de remplir leur mission sociale en offrant des prestations à des coûts accessibles au plus grand nombre. En conséquence, il lui demande quelles sont ses intentions, quelles démarches peuvent être entreprises afin de mieux répondre aux souhaits des responsables de ces centres, et ce dans l'intérêt de l'engagement citoyen.
Texte de la REPONSE : Le ministère de l'emploi et de la solidarité et le ministère de la jeunesse et des sports ont entrepris, tant avec les organisateurs de centres de vacances et de loisirs du secteur privé non lucratif qu'avec les syndicats d'employeurs et de salariés signataires de la convention collective de l'animation socioculturelle, une concertation sur le statut des personnels pédagogiques occasionnels des centres de vacances et de loisirs qui dure depuis plus d'un an. Tous les partenaires associatifs de ce secteur ont été largement associés à ces échanges et ont pu faire valoir leurs arguments. Le Gouvernement a fait des propositions qui sont une base de discussion assise sur la volonté forte de prendre en compte les spécificités de ce secteur d'activité dont l'histoire est intimement liée à celle de l'éducation populaire. Mais, à partir de cette réalité, il faut aujourd'hui intégrer à la réflexion les évolutions de notre société, et notamment les conséquences du sous-emploi que connaît notre pays malgré les améliorations récentes que l'action du Gouvernement a permises. A cela s'ajoute la modification progressive de cette activité qui, pour beaucoup de jeunes, est perçue comme une source de revenus, un travail occasionnel leur permettant de payer une partie de leurs études, une chambre d'étudiant, des loisirs... Le Gouvernement souhaite avancer peu à peu vers une solution adaptée à la fois aux particularismes des centres de vacances et de loisirs et aux attentes des jeunes car il est nécessaire de donner une base juridique solide à la situation des personnels pédagogiques occasionnels de ces centres. Par contre, il est de la seule responsabilité des partenaires sociaux de définir la situation des encadrants salariés de ces centres et d'élaborer une construction conventionnelle crédible. Il est à noter que, lors de la réunion de concertation du 20 décembre 1999, l'ensemble des associations organisatrices de centres de vacances et de loisirs participantes, après quelques adaptations décidées en commun, a convenu d'engager un processus de travail institutionnel sur la base du dispositif proposé par le Gouvernement. Lors de sa rémunération du 10 mars 2000, le conseil national de l'éducation populaire et de la jeunesse a officialisé cette démarche. Un travail plus technique s'engage désormais au sein de la commission technique et pédagogique des centres de vacances et de loisirs, avec les associations concernées, les syndicats d'employeurs et les syndicats de salariés. Par ailleur, le Gouvernement pourra s'appuyer, d'une part, sur le rapport que vient de présenter le député Philippe Vuilque et, d'autre part, sur l'avis que rendra le Conseil économique et social à la suite de sa saisine par le Premier ministre.
RPR 11 REP_PUB Alsace O