Texte de la QUESTION :
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M. Gérard Revol attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les conclusions de la commission de la transparence de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Cette commission a qualifié d'insuffisant le service médical rendu par les veinotoniques et les vasodilatateurs, et a recommandé leur déremboursement. Une telle décision risquerait de fragiliser des sociétés pharmaceutiques française qui sont parmi les leaders mondiaux sur ce marché. Mais, surtout, de nombreux patients sont aujourd'hui traités par ces médicaments en France : 6 millions d'adultes prennent régulièrement des veinotoniques et près de 4 millions de personnes âgées prennent des vasodilatateurs, qui répondent à un réel besoin en traitant des pathologies jugées graves par le Conseil d'Etat, telle que l'artérite des membres inférieurs. Une radiation de ces classes thérapeutiques aurait sans doute peu d'effet sur le budget de l'assurance maladie, du fait du transfert de prescription vers d'autres produits, notamment des antalgiques et des anti-inflammatoires, souvent associés à des anti-ulcéreux, pour le remplacement des veinotoniques. D'autre part, les patients traités par ces médicaments sont pour la plupart âgés ou exercent des professions difficiles avec des revenus souvent modestes (caissières, coiffeuses), et seraient obligées de consentir un effort financier important pour conserver une même qualité de vie. Enfin, certains pays, comme les Etats-Unis, mettent en place des études scientifiques pour démontrer le rôle des vasodilatateurs dans la prévention des démences séniles, important défi de santé publique. Il lui demande donc quelle décision elle envisage de prendre concernant le remboursement de ces médicaments.
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