Texte de la REPONSE :
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La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative à la contamination éventuelle des poissons d'eau douce par les dioxines. Les dioxines sont des substances chimiques stables dans la nature et qui ne se dégradent pas ou peu. Elles se concentrent dans les graisses des organismes. Ainsi, leur concentration augmente au fur et à mesure que l'on progrese dans la chaîne alimentaire. Chez l'homme, la principale source de contamination est l'alimentation, notamment au travers des produits laitiers et de la viande. En 1990, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi une dose journalière admissible pour l'homme de 10 pg/kg/jour. En France, la recommandation du Conseil d'hygiène publique (CSHPF) en 1998 est de 1 pg/kg/jour. Les poissons sont également susceptibles de représenter une source de contamination pour l'homme. L'Agence de l'eau Rhin-Meuse dispose d'analyses récentes sur la contamination des anguilles (poissons parmi les plus gras) de la Moselle, de la Sarre et du Rhin. En l'absence de valeurs de référence pour les poissons, tant au niveau des impacts pour la santé humaine via l'alimentation qu'au niveau de l'impact écotoxicologique sur les écosystèmes aquatiques, il est actuellement difficile d'exploiter les résultats des analyses. Néanmoins, les valeurs maximales trouvées dans les anguilles du bassin Rhin-Meuse restent inférieures de moitié aux limites d'exclusion provisoires proposées le 4 juin 1999 par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments.
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