FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 45205  de  M.   Godfrain Jacques ( Rassemblement pour la République - Aveyron ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  17/04/2000  page :  2394
Réponse publiée au JO le :  16/04/2001  page :  2280
Rubrique :  travail
Tête d'analyse :  droit du travail
Analyse :  sous-traitance
Texte de la QUESTION : M. Jacques Godfrain attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur certaines pratiques de sous-traitance, couramment utilisées entre un établissement public administratif et des entreprises privées employant des salariés soumis au code du travail. Il lui demande dans quelle mesure et à quelles conditions ces contrats pourraient relever des articles L. 125-1 et L. 125-3 du code du travail relatifs aux délits de marchandage et prêt de main-d'oeuvre illicite.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire évoque certaines pratiques de sous-traitance entre un établissement public à caractère administratif et des entreprises privées. Il souhaite savoir à quelles conditions ces opérations pourraient relever des articles L. 125-1 et L. 125-3 du code du travail relatifs aux délits de marchandage et aux prêts de main-d'oeuvre illicites. En l'absence de précisions sur la nature exacte des pratiques en cause, il ne peut être fait qu'une réponse à caractère général à l'honorable parlementaire. Un établissement public à caractère administratif pourrait se rendre coupable de réaliser des opérations de prêt de main-d'oeuvre illicites, dans l'hypothèse où celles-ci correspondraient, soit à une opération de marchandage, c'est-à-dire à un prêt de main-d'oeuvre à but lucratif ayant pour effet de causer un préjudice au salarié concerné ou d'éluder l'application des dispositions législatives, réglementaires ou conventionnelles, soit à une opération exclusive de prêt de main-d'oeuvre à but lucratif qui, de ce fait, ne serait pas réalisée dans le cadre d'une société de travail temporaite régulièrement constituée. Dans l'hypothèse où les pratiques ainsi évoquées correspondraient effectivement à de telles opérations de prêt de main-d'oeuvre illicite, l'inspecteur du travail pourrait effectuer un contrôle dans les entreprises privées prestataires de services, qui serait de nature à révéler l'illicéité des opérations de prêt de main-d'oeuvre en cause. Il pourrait également signaler à l'établissement public concerné l'irrégularité des pratiques ainsi constatées.
RPR 11 REP_PUB Midi-Pyrénées O