FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 45405  de  M.   Bacquet Jean-Paul ( Socialiste - Puy-de-Dôme ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  24/04/2000  page :  2537
Réponse publiée au JO le :  25/12/2000  page :  7333
Rubrique :  impôts et taxes
Tête d'analyse :  politique fiscale
Analyse :  médecins. installation en zones rurales
Texte de la QUESTION : M. Jean-Paul Bacquet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des médecins généralistes en milieu rural. Contrairement à ce que l'on pensait il y a quelques années, la pléthore médicale n'est pas d'actualité et le Gouvernement a d'ailleurs décidé d'augmenter le numerus clausus en raison des besoins de médecins dans les années qui viennent. Aujourd'hui, les médecins ruraux qui cessent leur activité ne peuvent plus céder leur cabinet faute de candidats à leur succession, et nous risquons d'assister prochainement à une désertification médicale du monde rural. Il lui demande s'il ne serait pas possible de prendre des mesures fiscales en faveur des médecins ruraux pour les inciter à une installation dans ces secteurs.
Texte de la REPONSE : Afin de tenir compte des difficultés spécifiques auxquelles sont confrontés les médecins qui choisissent de s'installer dans les zones rurales, le législateur a instauré en leur faveur en matière de taxe professionnelle une mesure particulière. Ainsi, en application de l'article 1464 D du code général des impôts, les collectivités locales et les établissements publics de coopération intercommunale dotés d'une fiscalité propre peuvent décider d'exonérer de taxe professionnelle, pendant les deux années qui suivent celle de leur établissement, les médecins exerçant pour la première fois leur activité à titre libéral qui s'installent dans une commune de moins de 2 000 habitants. Les délibérations des collectivités locales doivent être prises avant le 1er juillet d'une année pour être applicables l'année suivante. Pour bénéficier de l'exonération, les médecins concernés doivent en faire la demande auprès du service des impôts dont ils dépendent avant le 1er janvier de l'année qui suit celle de leur installation. En ce qui concerne l'impôt sur le revenu, les membres des professions libérales qui s'installent sont soumis aux obligations fiscales allégées du régime déclaratif spécial des bénéfices non commerciaux prévu à l'article 102 ter du code général des impôts. Ce régime est applicable lorsque le montant annuel des recettes encaissées n'excède pas 175 000 francs hors taxes. Le bénéfice imposable est alors égal au montant des recettes annuelles portées directement sur la déclaration de revenus, diminué d'un abattement forfaitaire représentatif des frais professionnels, fixé à 35 % avec un minimum de 2 000 francs.
SOC 11 REP_PUB Auvergne O