Texte de la REPONSE :
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D'après les dernières données comparatives publiées par le bureau international du travail en 1999, le nombre de journées non travaillées dans les différents pays de l'Europe des Quinze du fait des grèves connaît entre 1997 et 1998 des évolutions extrêmement disparates : il est multiplié par trente au Danemark, connaît une très forte augmentation en Belgique (+ 117 %) et aux Pays-Bas (+ 127 %), une progression modérée en Finlande (+ 14 %) et au Royaume-Uni (+ 20,3 %), mais une forte baisse en Suède, Irlande (- 50%), Allemagne (- 70%) et Italie (- 51 %). La France se caractérise par un recul modéré (- 12 %). Les données européennes ne sont pas encore connues pour 1999, mais il est tout à fait exagéré de parler « d'explosion » pour la France : le nombre des journées non travaillées y a augmenté l'année dernière de 40 %, tout en restant largement inférieur aux niveaux atteints au cours des années 80, et le nombre de conflits de 3 %, évolution très modérée et largement imputable à l'amélioration générale de la conjoncture économique. Cette légère hausse ne constitue pas pour autant un revirement de la tendance et le nombre de conflits reste à un niveau historiquement bas depuis plus de vingt ans. Toutefois cette analyse devra être confirmée par les chiffres de l'année 2000. Un quart de ces conflits a eu pour motif l'aménagement sur la réduction du temps de travail. Le tableau ci-après récapitule, à partir des données de la dernière édition de l'annuaire des statistiques du travail publié par le Bureau international du travail, le nombre de journées non travaillées, le nombre de grévistes, et le nombre de grèves, en 1997 et 1998, pour quatorze pays de l'Europe (les données concernant le Luxembourg sont inconnues). (Voir tableau dans J.O. correspondant)
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