Texte de la REPONSE :
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La région Languedoc-Roussillon connaît, en sus de ses propres courants d'échanges de voyageurs et de fret, un important trafic de transit entre la péninsule ibérique, la France et l'Europe du Nord. Ces trafics sont appelés à croître sensiblement à l'avenir avec le développement des échanges européens. Aussi est-il essentiel que le mode ferroviaire joue pleinement son rôle, tout particulièrement sur les créneaux où il bénéficie d'atouts privilégiés, transports de voyageurs et de fret à moyenne et longue distances, dessertes périurbaines, et liaisons entre agglomérations voisines. A cette fin, en cohérence avec le projet de ligne nouvelle franco-espagnole, entre Perpignan et Barcelone, le ministre de l'équipement, des transports et du logement a présenté, en mars 2000, un programme global d'aménagement de l'axe ferroviaire Languedoc-Roussillon, permettant de répondre simultanément à l'essor du fret ferroviaire attendu de l'ouverture de la nouvelle ligne internationale, au développement des trafics nationaux et internationaux de voyageurs à grande vitesse, ainsi qu'à l'amélioration des services ferroviaires régionaux. Tenant compte des possibilités des différents tronçons de la ligne existante, et de ses sections proches de la saturation, ce programme comporte notamment la réalisation d'un contournement en ligne TGV et fret de Nîmes et de Montpellier, incluant son raccordement avec les lignes ferroviaires de la vallée du Rhône. Lors d'une récente conférence de presse, Réseau ferré de France a précisé les études aujourd'hui engagées, d'une part, en vue de préparer la mise à l'enquête publique de ce projet et, d'autre part, afin d'aménager les capacités nécessaires à moyen terme sur la ligne ferroviaire existante au sud de Montpellier. La réalisation de ces projets permettra de fluidifier, entre Nîmes et la frontière espagnole, l'ensemble des circulations ferroviaires, TGV, grandes lignes classiques et fret, et, simultanément, de développer une offre efficace de trains express régionaux sur l'axe littoral languedocien. Mais les études d'exploitation ont montré que cet accroissement de capacité entre Nîmes et Perpignan, ne serait pas utilisable à plein si le raccordement direct des voies de Nîmes vers Alès et la Lozère n'était pas réalisé. Sur cette liaison, les circulations sont en effet contraintes d'effectuer un rebroussement à Courbessac en stationnant longuement sur les voies principales interdisant, pendant ce délai, tout passage de trains. Le raccordement direct de Courbessac est donc cohérent et complémentaire aux coutournements de Nîmes et Montpellier. De plus, ce raccordement direct présente un grand intérêt vis-à-vis des services régionaux. Il permet une amélioration des services ferroviaires, entre Nîmes, Alès, Mende et les Cévennes. En ce sens, le précédent contrat de plan entre l'Etat et la région Languedoc-Roussillon avait prévu le raccordement direct de Courbessac sur la ligne Nîmes-Alès, opération permettant, pour un coût raisonnable, un grain de temps de 8 minutes environ sur les trajets concernés. En vue d'une réalisation rapide de ce projet, déclaré d'utilité publique en août 1996, l'Etat a pour sa part ouvert l'autorisation de programme nécessaire, conformément au plan de financement convenu avec Réseau ferré de France et la région Languedoc-Roussillon, qui acquiert par ailleurs un matériel performant adapté à l'exploitation de cette ligne.
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