Texte de la QUESTION :
|
M. Guy Lengagne appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la persistance des inégalités dues aux origines sociales des élèves. En effet, une étude récente consacrée à la démocratisation de l'enseignement a montré que la massification n'a pas produit les effets escomptés. L'origine sociale des élèves détermine encore leur orientation et on s'aperçoit notamment qu'il se produit une « prolétarisation » du recrutement dans les séries sciences et techniques (STT) : la part des élèves d'origine populaire a augmenté dans cette filière, passant de 58 % à 62 % entre 1994 et 1999. A l'inverse, près 35 % des effectifs de séries scientifiques sont aujourd'hui constitués par des élèves originaires des classes supérieures. Cette tendance se confirme dans le supérieur, puisque la part des enfants de cadres en classes préparatoires est passée de 38 % à 43 % en dix ans, de 1984 à 1994. Il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour remédier à cette situation.
|
Texte de la REPONSE :
|
Les études conduites par la direction de la programmation et du développement, les procédures d'orientation et d'affectation définies par les décret et circulaire du 14 juin 1990, modifiés en 1992, garantissent l'égalité de traitement des voeux des élèves, quelle que soit leur origine sociale. Les bacheliers des sections STT qui se dirigent vers l'enseignement supérieur, souhaitent fréquememnt une intégration en section de techniciens supérieurs ou en institut universitaire de technologie (IUT) car ces formations peuvent constituer une étape qualifiante avec la possibilité d'envisager des études plus longues par la suite, notamment dans des écoles d'ingénieurs ou de commerce. C'est pourquoi des actions sont conduites pour mieux faire connaître l'enseignement scientifique, notamment auprès des jeunes filles, et des directives sont données en parallèle pour ne pas augmenter, voire diminuer, les capacités d'accueil en STT. En outre, la direction de la programmation et du développement réalise une étude sur les raisons des choix de la série STT afin de pouvoir mieux cibler les actions, dans l'avenir, auprès des candidats potentiels. Enfin, les programmes d'éducation à l'orientation qui interviennent dès la classe de cinquième jusqu'en terminale ont également pour objectif de rendre le jeune plus autonome, de lui permettre de s'évaluer et de mieux connaître ses capacités, ses aptitudes et ses goûts, afin de le conduire à oser des formulations de voeux aussi réalistes qu'ambitieuses.
|