FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 46520  de  M.   Tavernier Yves ( Socialiste - Essonne ) QE
Ministère interrogé :  PME, commerce et artisanat
Ministère attributaire :  PME, commerce et artisanat
Question publiée au JO le :  22/05/2000  page :  3092
Réponse publiée au JO le :  07/08/2000  page :  4752
Rubrique :  commerce et artisanat
Tête d'analyse :  artisans
Analyse :  exercice de la profession. qualification
Texte de la QUESTION : M. Yves Tavernier appelle l'attention de Mme la secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat et à la consommation sur la prolifération d'entreprises non qualifiées. La loi du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat suivie de son décret d'application du 2 avril 1998 a tenté d'y remédier. Elle a en effet instauré l'obligation pour les créateurs d'entreprises d'être titulaires d'un CAP, d'un BEP ou d'un diplôme supérieur ou à défaut d'une expérience minimum de trois ans. La pratique montre qu'un contrôle de l'application de ces dispositions est nécessaire. Une circulaire du 9 juin 1999 précise que les chambres des métiers ne sont pas habilitées à effectuer le contrôle de qualification. D'ailleurs, l'article 24 de la loi du 5 juillet 1996 prévoit que le contrôle sera effectué par les agents de la DDCCRF ou de la police judiciaire. Il lui demande donc pourquoi aujourd'hui aucun contrôle ne semble assuré et si elle compte prendre des mesures pour remédier à cette situation.
Texte de la REPONSE : L'article 16 de la loi n° 96-603 du 5 juillet 1996 relative au développement et à la promotion du commerce et de l'artisanat ne subordonne aucunement la création d'une entreprise, dans les secteurs qui ont été définis par le législateur, notamment le bâtiment, à un niveau de qualification professionnelle du chef d'entreprise. En revanche, l'exercice d'une telle activité par une entreprise ne peut s'effectuer que sous le contrôle effectif et permanent d'une personne qualifiée, qu'elle soit chef d'entreprise ou salarié. Les chambres de métiers ne se sont vu confier aucun pouvoir en matière de contrôle de la qualification professionnelle des entreprises artisanales nécessaire à leur exercice. Elles ont, par contre, un rôle important d'information et de prévention à jouer à l'égard des personnes qui demandent leur immatriculation lorsqu'elles exercent une activité soumise à qualification professionnelle. Le contrôle de ces dispositions a été confié, exclusivement, aux officers et agents de police judiciaire et aux agents de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) par l'article 24 de la loi, en raison de la nature délictuelle du non-respect de ces obligations. Le respect des dispositions de la loi du 5 juillet 1996 passe donc par un renforcement des contrôles par les services habilités. La DGCCRF a été notamment invitée à une grande vigilance en cette matière.
SOC 11 REP_PUB Ile-de-France O