FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 46820  de  M.   Mattei Jean-François ( Démocratie libérale et indépendants - Bouches-du-Rhône ) QE
Ministère interrogé :  santé et handicapés
Ministère attributaire :  santé
Question publiée au JO le :  29/05/2000  page :  3216
Réponse publiée au JO le :  16/07/2001  page :  4146
Rubrique :  recherche
Tête d'analyse :  médecine
Analyse :  tiques. agents pathogènes
Texte de la QUESTION : M. Jean-François Mattei attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur le problème de la transmission de maladie par piqûres de tiques. Alors que les tiques transmettent des agents pathogènes très dangereux notamment 2 borrélia et 3 virus dont un responsable de l'encéphalite européenne à tiques, aucune enquête séro-épidémiologique n'a pu être financée dans notre pays faute de subvention. Les tiques sont pourtant présents sur l'ensemble du territoire national et s'attaquent à toute personne qui passe à leur proximité. Dès lors, il lui demande son point de vue et ses intentions concernant ce réel problème de santé publique.
Texte de la REPONSE : En France, la tique Ixodes ricinus est le vecteur de deux maladies affectant l'homme. L'encéphalite à tiques, due à un favivirus, est essentiellement régionale (Alsace et Vosges), alors que la maladie de Lyme, due à un spirochète du groupe Borrelia, affecte l'ensemble du territoire, à l'exception du bassin méditerranéen et des zones situées au-dessus de 1 200 mètres. Dans les deux cas, la même faune sauvage, qui gîte dans les forêts, sert de réservoir naturel, et une surveillance épidémiologique du portage animal n'est de ce fait pas envisageable. Ces affections, connues en qualité de maladies professionnelles, voient leur fréquence accrue en raison, d'une part, de l'augmentation des pratiques de loisirs proches de la nature, qui favorisent le contact avec les tiques, et, d'autre part, de syndromes d'immunodépression, qu'ils soient liés à une pathologie ou au vieillissement. L'Institut de veille sanitaire, assisté d'un comité d'experts constitué en juillet 2000, a retenu ces deux maladies dans ses priorités et définit actuellement les moyens à mettre en oeuvre pour assurer le recueil des données épidémiologiques indispensables. Dans un premier temps, une enquête de séroprévalence de ces deux pathologies sera effectuée en liaison avec la mutualité sociale agricole, entre 2001 et 2003, dans l'est de la France, chez les professionnels de la forêt. Cette enquête permettra de faire un état des lieux de l'exposition au risque et des moyens de prévention utilisés en milieu professionnel, notamment la vaccination contre l'encéphalite à tiques. Parallèlement, la direction générale de la santé élabore plusieurs documents d'information. Les premiers sont destinés aux cliniciens, afin de les sensibiliser à ces pathologies, dans le but d'un diagnostic précoce. Les autres visent le grand public et rappelleront les précautions à respecter en zones d'endémie, au cours des activités de loisirs en forêt (protection vis-à-vis des tiques, déparasitage régulier des animaux de compagnie, consultation rapide d'un médecin, en cas de troubles après une piqûre de tique, etc.).
DL 11 REP_PUB Provence-Alpes-Côte-d'Azur O