Texte de la QUESTION :
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La situation en Sierra Leone montre à quel point l'Etat de droit et la paix sont des éléments fragiles dans certaines parties d'Afrique. Les violences à l'égard de représentants nationaux et étrangers, dont des Européens, obligent les Etats européens et les Nations unies à intervenir pour défendre ou sauver les ressortissants de pays développés. Compte tenu de l'instabilité évidente dans laquelle sont plongés la Côte d'Ivoire et les pays voisins, des actes hors la loi qui ont lieu, il serait bon que le gouvernement français précise les précautions qu'il a fait prendre pour évacuer les ressortissants français. M. Jacques Godfrain demande à M. le ministre des affaires étrangères si est prise en compte dans les rapports avec les autorités actuelles de Côte d'Ivoire la situation des intérêts français, de nos expatriés, en attendant le rétablissement de l'Etat de droit et d'une vie démocratique.
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Texte de la REPONSE :
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A la suite des événements de décembre 1999, qui heureusement n'ont pas causé de victimes parmi nos compatriotes, l'ambassade de France et le consulat général à Abidjan ont fourni, dans des circonstances difficiles, des efforts considérables pour assurer la sécurité des ressortissants français de Côte d'Ivoire. Depuis, nous avons remanié le plan de sécurité de la communauté française : le réseau radio permettant d'informer les Français sur place a été rénové ; l'îlotage des foyers de Français comporte désormais un maillage plus serré, les chefs d'îlots étant dotés d'adjoints ; enfin, la distribution de nouveaux appareils de communication radio, mis à disposition par le ministère des affaires étrangères, a été annoncée lors de la dernière réunion du comité de sécurité, le 19 juin. Cette refonte du plan de sécurité s'est effectuée en concertation avec les Etats membres de l'Union européenne, qui sont désormais rattachés au réseau radio de la communauté française. Des interventions fréquentes et fermes de notre ambassade au plus haut niveau ont été l'occasion de souligner la préoccupation de la France concernant la sécurité de ses ressortissants. Elles ont permis, conformément aux engagements pris par le général Gueï, une amélioration récente de la situation des Français en Côte d'Ivoire et de certaines entreprises, qui se trouvaient soumis à des menaces de la part de groupes incontrôlés.
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