FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 489  de  M.   Lenoir Jean-Claude ( Démocratie libérale et indépendants - Orne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  emploi et solidarité
Question publiée au JO le :  30/06/1997  page :  2231
Réponse publiée au JO le :  22/06/1998  page :  3414
Date de changement d'attribution :  14/07/1997
Rubrique :  travail
Tête d'analyse :  durée du travail
Analyse :  réduction. conséquences
Texte de la QUESTION : M. Jean-Claude Lenoir attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les inquiétudes exprimées par plusieurs chefs d'entreprises de sa circonscription en ce qui concerne la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail annoncée par le Gouvernement. Plusieurs simulations effectuées par ces chefs d'entreprises eux-mêmes montrent qu'une telle mesure aurait de très graves conséquences en termes d'emplois. Pour les très petites PME en particulier, l'application uniforme des trente-cinq heures hebdomadaires mettrait ces entreprises en situation de cessation de paiement, sans pour autant leur permettre d'embaucher étant donné l'importance des charges qu'elles doivent supporter. Il lui demande de bien vouloir lui indiquer les réponses que le Gouvernement entend apporter aux inquiétudes qui ont été exprimées.
Texte de la REPONSE : L'honorable parlementaire attire l'attention du Gouvernement sur les inquiétudes exprimées par plusieurs chefs d'entreprise de sa circonscription sur les conséquences économiques que pourrait avoir l'abaissement de la durée légale du travail à 35 heures prévu par la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail. Les études réalisées au niveau national ont démontré qu'une réduction de la durée du travail dans les conditions envisagées par le Gouvernement pouvaient favoriser la création de plusieurs centaines de milliers d'emplois. De plus, la méthode adoptée par le projet de loi d'orientation et d'incitation relatif à la réduction de la durée du travail pour parvenir à un abaissement de la durée du travail à 35 heures a l'avantage d'être à la fois résolue et pragmatique. En effet, la loi lance un mouvement dont elle fixe l'objectif : aboutir à une nouvelle durée du travail fixée à 35 heures au plus. L'expérience de la loi du 11 juin 1996 a en effet montré que, faute de ce signal fort, la réduction du temps de travail ne se généraliserait pas assez vite pour avoir un effet important sur l'emploi. Ayant fixé cet objectif, la loi laisse le soin aux partenaires sociaux de déterminer les modalités d'application de la réduction du temps de travail, dont elle encourage la mise en oeuvre par une incitation financière ayant la forme d'une exonération de cotisations sociales, s'adressant aux entreprises qui réduisent par accord leur durée du travail et créent ou maintiennent des emplois.
DL 11 REP_PUB Basse-Normandie O