FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 49028  de  M.   Dolez Marc ( Socialiste - Nord ) QE
Ministère interrogé :  santé et handicapés
Ministère attributaire :  recherche
Question publiée au JO le :  17/07/2000  page :  4258
Réponse publiée au JO le :  12/11/2001  page :  6512
Date de changement d'attribution :  16/10/2000
Rubrique :  animaux
Tête d'analyse :  expérimentation animale
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Marc Dolez appelle l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur le projet d'ouverture à Nantes d'un centre de recherche sur la thérapie génétique de la myopathie humaine. La recherche se fonda essentiellement sur des expériences opérées sur des labradors. Or la myopathie est une maladie génétique dont la thérapie ne pourra par nature être transférée d'un modèle biologique à un autre. C'est pourquoi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les raisons d'une telle ouverture et de faire respecter le décret 87-848 qui n'autorise les expérimentations sur l'animal que si aucune autre méthode ne peut s'y substituter. - Question transmise à M. le ministre de la recherche.
Texte de la REPONSE : Le centre expérimental de thérapie génique de Nantes a pour mission de réaliser des études sur différents modèles d'animaux atteints spontanément de maladies génétiques, afin de trouver de nouvelles voies thérapeutiques susceptibles d'améliorer et de traiter l'affectation correspondante chez les patients. S'agissant des myopathies, et plus particulièrement de la myopathie dystrophique de Duchenne de Boulogne, toujours mortelle en dépit de la progression des connaissances, les animaux de plusieurs espèces peuvent présenter spontanément ce type d'affection. Le chien s'avère particulièrement intéressant, car il présente le même déficit moléculaire que chez l'homme : une absence de dystrophine, protéine codée par un gène porté par le chromosome X. En outre, c'est chez le chien que l'aspect clinique de la maladie (atteinte majeure des muscles et du coeur) et les lésions histologiques se rapprochent le plus de ce qui est constaté dans la myopathie dystrophique de l'homme. Dans ce contexte scientifique, le chien apparaît actuellement comme le meilleur modèle pour apprécier le bénéfice clinique d'une thérapeutique génique. Ajoutons que, dans ce domaine, il n'existe pas de méthodes alternatives susceptibles de se substituer à l'expérimentation animale.
SOC 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O