FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 49716  de  M.   Warsmann Jean-Luc ( Rassemblement pour la République - Ardennes ) QE
Ministère interrogé :  aménagement du territoire et environnement
Ministère attributaire :  aménagement du territoire et environnement
Question publiée au JO le :  31/07/2000  page :  4440
Réponse publiée au JO le :  05/02/2001  page :  784
Rubrique :  déchets, pollution et nuisances
Tête d'analyse :  mer et littoral
Analyse :  hydrocarbures. conséquences. faune ornithologique. naufrage du pétrolier Erika
Texte de la QUESTION : M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de Mme la ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement au sujet des conséquences de la marée noire sur la faune ornithologique. En effet, selon une étude de la ligue pour la protection des oiseaux, le fioul de l'Erika aurait tué près de 300 000 oiseaux, de 69 espèces différentes. Seuls quelques 20 000 des 61 270 oiseaux récupérés par les bénévoles sur les plages étaient encore en vie au 17 juillet. Il souhaiterait connaître la réaction du Gouvernement face à cette catastrophe ornithologique.
Texte de la REPONSE : La ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux conséquences de la marée noire sur la faune ornithologique. A la suite du naufrage du pétrolier Erika, la pollution par hydrocarbures qui en a résulté a touché de nombreux oiseaux. Au début du mois de septembre 2000, 63 000 oiseaux avaient été recueillis dont 61 403 morts, 2 150 vivants relâchés après traitement et 53 encore à relâcher. Les espèces les plus touchées sont le guillemot de Troil (82 %), la macreuse noire (5 %), le pingouin torda (4 %), le fou de Bassan (3 %), l'eider à duvet (1 %), le macareux noire (1 %), la mouette tridactyle (1 %), les autres espèces étant atteintes à des taux de moins de 0,5 %. Le guillemot de Troil a été l'espèce la plus touchée dans la mesure où des oiseaux de cette espèce provenant de colonies nicheuses situées en Irlande et en Grande-Bretagne hivernent dans la zone de naufrage du pétrolier. Afin de connaître l'impact réel de cette pollution par hydrocarbures sur le milieu naturel, la mise en place de crédits spécifiques a été décidée par le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire réuni à Nantes le 28 février 2000. Des études de suivi des conséquences du naufrage de l'Erika sur l'avifaune vont être ainsi conduites sur une période de trois ans et permettront, sur des fondements scientifiques, d'apprécier l'impact réel de cette pollution sur l'avifaune.
RPR 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O