FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 49802  de  M.   Deprez Léonce ( Union pour la démocratie française-Alliance - Pas-de-Calais ) QE
Ministère interrogé :  intérieur
Ministère attributaire :  intérieur
Question publiée au JO le :  31/07/2000  page :  4467
Réponse publiée au JO le :  09/10/2000  page :  5800
Rubrique :  handicapés
Tête d'analyse :  stationnement
Analyse :  emplacements réservés. respect
Texte de la QUESTION : M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les préoccupations de l'Association des paralysés de France qui constate le manque de respect, par les automobilistes, des emplacements réservés aux handicapés. Il lui demande s'il ne lui semble pas opportun de rappeler à ses services, notamment de police, l'importance du respect des emplacements réservés aux handicapés afin que chacun fasse effectivement preuve de civisme.
Texte de la REPONSE : Le ministre de l'intérieur partage les préoccupations évoquées par l'honorable parlementaire quant au manque de respect par les automobilistes des places de stationnement réservées aux véhicules des « grands invalides civils (GIC) » ou des « grands invalides de guerre (GIG) ». Son action, dans les domaines qui relèvent de sa compétence, vise à rendre effective l'application des dispositions légales et réglementaires concernant la circulation et le stationnement des véhicules faisant apparaître l'insigne GIC ou GIG. Il s'est prononcé en faveur des dispositions, intégrées à la loi n° 93-121 du 27 janvier 1993 portant diverses mesures d'ordre social, qui ont donné aux maires le pouvoir de réserver sur la voie publique ou dans tout autre lieu de stationnement ouvert au public des emplacements de stationnement aménagés pour les véhicules précités. Ces dispositions législatives, reprises à l'article L. 2213-2 du code général des collectivités territoriales, permettent de sanctionner le non-respect de ces réservations, considéré comme stationnement gênant, par une amende correspondant à la 2e classe des contraventions (le montant de l'amende forfaitaire est alors de 230 francs) et, le cas échéant, par la mise en fourrière du véhicule qui doit être regardée aujourd'hui comme une sanction suffisamment dissuasive. Il appartient aux personnels de la police nationale, de la gendarmerie nationale et des polices municipales ayant la capacité de constater les infractions à l'article R. 37-1 du code de la route, de veiller au respect des réservations d'emplacements de stationnement opérées par les maires en faveur des véhicules des automobilistes handicapés titulaires du macaron GIC ou GIG. Quant à la mise en fourrière évoquée ci-dessus, elle ne saurait être prescrite, le cas échéant, que par un officier de police judiciaire territorialement compétent. En ce qui les concerne, les services de la police nationale ont reçu des instructions particulières en vue de prévenir et de réprimer, dans le cadre de leurs missions, l'occupation irrégulière par les autres usagers des emplacements de stationnement réservés aux GIC et GIG. La délivrance de la nouvelle carte européenne de stationnement pour personnes handicapées à mobilité réduite a paru constituer une nouvelle occasion de rappeler à l'ensemble des forces de l'ordre les facilités de stationnement accordées en France à ces personnes ; aussi les services du ministère de l'intérieur ont-ils élaboré un projet de circulaire à ce sujet ; ce document fait actuellement l'objet d'une concertation interministérielle.
UDF 11 REP_PUB Nord-Pas-de-Calais O