Texte de la QUESTION :
|
La rentrée est là et, une fois encore, il sera question du poids des cartables, calvaire toujours sans solution pour les élèves du secondaire, en particulier - ironie du sort - pour les plus jeunes d'entre eux. Comme solution, on évoque le « cartable électronique du futur ». Pourquoi du futur quand les produits multimédias sont déjà partout autour de nous ? Dans le monde des adultes, mais aussi dans la vie domestique et ludique de nos enfants, les NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) s'imposent chaque jour de façon plus évidente, sinon fracassante. Nos enfants, même les plus jeunes, font preuve d'une aisance déconcertante dans ce domaine. Aussi, M. Claude Gaillard demande à M. le ministre de l'éducation nationale quels sont aujourd'hui les projets concrets en matière de cartable électronique, combinant légèreté, interactivité, capacité de stockage et de mise à jour, caractéristiques somme toutes de plus en plus banales. L'enjeu est également social : une action de l'éducation nationale dans ce domaine ne permettrait-elle pas aussi de favoriser l'accès de ces technologies aux enfants des milieux les plus défavorisés, leur évitant un risque de mise à l'écart dans un monde en pleine accélération ?
|
Texte de la REPONSE :
|
Le développement rapide des usages des technologies de l'information et de la communication en milieu scolaire induit des évolutions dans les modes d'organisation du travail des enseignants et des élèves et fait apparaître des besoins nouveaux qui rendent nécessaires la création de véritables environnements de travail adaptés. Qu'il s'agisse de « bureau virtuel » ou de « cartable électronique », cette problématique de la disponibilité de plates-formes de travail et de services accessibles par internet depuis n'importe quel point d'accès connecté, notamment depuis l'établissement ou depuis le domicile, entre bien évidemment dans les préoccupations du ministère de l'éducation nationale. En ce qui concerne les environnements de travail pour les élèves, on voit apparaître actuellement, sous l'appellation « cartable électronique », des réalisations de conceptions très diverses. Ce vocable peut s'appliquer aussi bien à des dispositifs techniques qu'à des services en réseau, à la mise à disposition de contenus, et notamment des manuels scolaires numériques, ou à toute combinaison de ces divers éléments. Certains projets incluent la mise à disposition des élèves, d'un appareil spécifique (ordinateur portable, tablette électronique, par exemple), alors que d'autres envisagent leur déploiement dans le cadre des équipements et des accès à internet déjà disponibles dans les écoles, les établissements scolaires et les familles. Les concepteurs de ces projets sont des éditeurs de manuels scolaires, traditionnels ou nouveaux venus, des universités, des académies ou des établissements scolaires. Pour se donner le temps d'une indispensable réflexion à propos du « cartable électronique », sans entraver la dynamique des projets en cours, le ministère s'est engagé dans une double démarche : il a paru naturellement nécessaire de procéder à l'inventaire et à l'expérimentation des réalisations déjà disponibles, afin d'en apprécier la pertinence, d'évaluer l'efficacité de ces divers dispositifs, et de mesurer leur faisabilité, particulièrement au regard des coûts de déploiement. Les premières expérimentations, et notamment celle concernant le projet de manuel électronique d'un grand éditeur scolaire, ont commencé à la mi-décembre 2000 ; d'autres seront lancées prochainement ; il a également paru nécessaire d'approfondir la réflexion avec l'ensemble des partenaires concernés, afin de préciser davantage les contours du concept de « cartable électronique » et de ses implications. Le ministère de l'éducation nationale s'est donc associé au groupe de travail institué à l'initiative de la délégation interministérielle à la famille (DIF) et animé par la fondation internet nouvelle génération (FING). Outre les représentants de l'administration, le groupe réunit des représentants d'associations familiales (UNAF) et des représentants d'éditeurs et d'entreprises, porteurs de projets de « cartables électroniques » ou intéressés par le sujet. Les bilans des expérimentations, à mesure qu'ils seront connus, enrichiront la réflexion du groupe de travail et de chacun de ses membres.
|