Texte de la REPONSE :
|
Depuis la mise en service du Concorde, les deux exploitants, Air France et British Airways, ont mis en oeuvre les modifications rendues obligatoires par les consignes de navigabilité des autorités de certification, ainsi que celles proposées par les constructeurs. La seule différence entre les appareils exploités en France et en Angleterre réside dans le renfort des déflecteurs d'eau du train d'atterrissage, proposé par les constructeurs à la demande de British Airways et mis en application sur ses appareils. Lors de l'analyse d'un incident survenu en 1993, dû à un éclatement de pneu, on avait considéré que l'endommagement d'un réservoir avait pu être causé par un débris de déflecteur d'eau. L'analyse, effectuée par les constructeurs et présentée aux services officiels française et anglais lors des réunions périodiques de suivi de navigabilité, n'avait pas établi que le déflecteur d'eau était à l'origine du dommage. Par ailleurs, tous les autres cas d'endommagement du réservoir étaient dus à d'autres éléments, tels que des débris de pneus, de boulons de roue ou des fragments de verrou de porte de train. En conséquence, le renforcement du déflecteur ne pouvait diminuer de façon significative le risque d'endommagement du réservoir. De ce fait, les services officiels français et britanniques n'ont pas jugé nécessaire de rendre obligatoire le renforcement du déflecteur d'eau, qu'au demeurant l'organisme d'enquête n'avait pas recommandé. Chaque compagnie étant libre d'adopter ou non cette modification, Air France ne l'a pas appliquée.
|