Texte de la REPONSE :
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La substitution d'un élément tel que la valeur ajoutée aux bases actuelles de la taxe professionnelle, constituées par la valeur locative des immobilisations et une fraction des salaires, introduirait une instabilité de l'assiette de la taxe. En effet, la valeur ajoutée est un paramètre très volatil, susceptible de fortes variations d'une année sur l'autre. Ces variations auraient un effet négatif pour les collectivités locales qui, compte tenu de leurs contraintes budgétaires, ont besoin de ressources prévisibles et stables. En outre, une telle mesure rendrait très complexe la localisation communale des bases d'imposition. Toute cotisation calculée sur des données extraites de la comptabilité des entreprises devrait nécessairement être établie au niveau de l'entreprise, ce qui supposerait ensuite une répartition forfaitaire des bases d'imposition au plan local. Un tel dispositif tendrait à faire de la taxe professionnelle un impôt national et à donner une place plus grande aux dotations de l'Etat dans le financement des collectivités locales. Enfin, et surtout, retenir la valeur ajoutée comme assiette de la taxe professionnelle serait pénalisant pour l'emploi et contraire aux objectifs du Gouvernement, puisque la valeur ajoutée comporte l'intégralité des salaires versés alors que le dispositif mis en place par la loi de finances pour 1999 supprime progressivement sur cinq ans, la fraction imposable des salaires comprise dans l'assiette de la taxe.
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