FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 52051  de  M.   Birraux Claude ( Union pour la démocratie française-Alliance - Haute-Savoie ) QE
Ministère interrogé :  affaires étrangères
Ministère attributaire :  affaires étrangères
Question publiée au JO le :  09/10/2000  page :  5695
Réponse publiée au JO le :  12/03/2001  page :  1505
Rubrique :  traités et conventions
Tête d'analyse :  Pacte international relatif aux droits civils et politiques
Analyse :  protocole sur l'abolition de la peine de mort. ratification
Texte de la QUESTION : M. Claude Birraux appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les préoccupations d'associations comme l'Action des chrétiens pour l'abolition de la torture concernant le retard pris par la France dans la ratification du protocole n° 2 se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques. Si la France a aboli la peine de mort en 1981, ratifié le protocole n° 6 de la convention européenne des droits de l'homme et des libertés démocratiques, elle n'a toujours pas ratifié ce protocole n° 2. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui indiquer si la France a l'intention ou non de ratifier ce protocole.
Texte de la REPONSE : La France, qui a aboli la peine de mort en 1981, manifeste régulièrement l'importance qu'elle attache à cette question. La France a soutenu le projet de résolution relatif à la peine de mort présenté par l'Union européenne et adopté par la commission des droits de l'Homme des Nations-unies, lors de sa 56e session, qui s'est tenue à Genève au printemps dernier. Depuis 1998, l'abolition universelle de la peine de mort est devenue l'une des priorités de l'Union européenne en matière des droits de l'Homme. Des orientations communes ont ainsi été adoptées pour fixer le cadre de l'action des quinze. Elles prévoient des démarches générales appelant à l'abolition de la peine de mort et encourageant les états à adopter sans attendre des moratoires. Elles prévoient également des démarches en faveur des cas individuels, lorsqu'il apparaît notamment que les normes internationales minimales sont violées. Plus récemment elle a, au nom de l'Union européenne dont elle assurait la présidence, demandé aux autorités américaines de ne pas mettre à exécution la peine capitale prononcée à l'encontre d'un ressortissant américain, M. Alexander E. Williams, qui était mineur au moment des faits à l'origine de sa condamnation. Si la France n'a pas signé et ratifié le deuxième protocole facultatif se rapportant au pacte international sur les droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, c'est notamment en raison de possibles obstacles juridiques d'ordre interne. Mais il n'est pas exclu d'envisager, à moyen terme, de ratifier ce protocole. En revanche, la France est partie au protocole n° 6 additionnel à la Convention européenne des droits de l'Homme, instrument qui demeure une référence incontestée en la matière.
UDF 11 REP_PUB Rhône-Alpes O