FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 52672  de  M.   Cochet Yves ( Radical, Citoyen et Vert - Val-d'Oise ) QE
Ministère interrogé :  équipement et transports
Ministère attributaire :  équipement et transports
Question publiée au JO le :  23/10/2000  page :  5990
Réponse publiée au JO le :  13/11/2000  page :  6481
Rubrique :  taxis
Tête d'analyse :  exercice de la profession
Analyse :  transport de marchandises. réglementation
Texte de la QUESTION : M. Yves Cochet attire l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports et du logement sur le problème que pose l'application du décret n° 99-752 aux artisans taxis, du fait qu'il oblige toutes entreprises de transport public routier de marchandises ou de location de véhicules industriels avec conducteur destinés au transport de marchandises, immatriculés au registre du commerce et des sociétés ou au registre des métiers, à s'inscrire au registre des transporteurs et des loueurs de leur préfecture de région. Actuellement, les artisans taxis ont la possibilité d'effectuer du transport de colis, sur la base de l'instruction fiscale du 21 avril 1992, dans la mesure où cette activité de messagerie représente moins de 30 % de leur recette annuelle TTC ou moins de 50 000 francs TTC. Pour pouvoir continuer cette activité accessoire, mais bien utile, les artisans non inscrits à ce registre avant la parution du décret doivent suivre un stage de dix jours portant sur la réglementation spécifique et la gestion et l'exploitation d'une entreprise de transport routier. Or beaucoup seront dans l'impossibilité de s'absenter dix jours sans mettre leur entreprise en difficulté. Des dérogations sont accordées, notamment pour le transport de marchandises exécutés par des transporteurs publics routiers de personnes au moyen de véhicules destinés au transport de personnes, à l'occasion de services réguliers ou à la demande. En conséquence, il aimerait savoir s'il compte accorder cette même dérogation aux artisans taxis dont le service est comparable.
Texte de la REPONSE : La loi n° 82-1153 du 30 décembre 1982 modifiée d'orientation des transports intérieurs prévoit que l'exercice de l'activité de transport public routier de marchandises est subordonnée à l'inscription des entreprises au registre des transporteurs et des loueurs, sous réserve de satisfaire à des conditions d'honorabilité professionnelle, de capacité financière et de capacité professionnelle. Votée à l'unanimité par le Parlement, la loi n° 98-69 du 6 février 1998 tendant à améliorer les conditions d'exercice de la profession de transporteur routier prévoit que l'ensemble des entreprises de transport public routier de marchandises utilisant des véhicules d'au moins deux essieux sont tenues d'être inscrites au registre des transporteurs et des loueurs et doivent satisfaire à la condition de capacité professionnelle. Le décret d'application du 30 août 1999 a repris ces dispositions, soumettant ainsi à la réglementation du transport routier les entreprises utilisant des véhicules d'un poids inférieur à 3,5 tonnes. L'article 17 de ce décret prévoit cependant une exonération de l'inscription au registre des transporteurs et des loueurs pour les transports de marchandises exécutés par des transporteurs publics routiers de personnes au moyen de véhicules destinés au transport de personnes, à l'occasion de services réguliers ou à la demande. Saisi à ce sujet par de nombreux élus, le ministre de l'équipement, des transports et du logement a demandé à ses services d'étudier l'extension de cette dérogation à l'intention de cette profession. Aussi, après examen de ce dossier, le principe de cette dérogation a été décidé dans la limite prévue par l'instruction fiscale du 21 avril 1992, c'est-à-dire lorsque le transport de colis constitue une activité accessoire pour ces artisans. Les dispositions nécessaires seront prises très rapidement.
RCV 11 REP_PUB Ile-de-France O