Texte de la QUESTION :
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M. Bruno Bourg-Broc fait part à M. le secrétaire d'Etat à la défense, chargé des anciens combattants, de son étonnement devant le fait que le Souvenir français, oeuvre qui a pour mission de conserver la mémoire de ceux et de celles qui sont morts pour la France ou l'ont honorée par de belles actions, de veiller et de participer à l'entretien de leurs tombes et des monuments élevés à leur gloire et de transmettre le devoir de mémoire aux générations successives, ne soit pas représenté au Haut conseil de la mémoire, alors que son action est entièrement tournée vers la mémoire en tant que fondement pour bâtir l'avenir dans un esprit de liberté. Il lui demande donc comment il entend réparer cet oubli et donner toute sa place à cette association de 150 000 membres au sein du Haut Conseil de la mémoire.
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Texte de la REPONSE :
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Le Haut Conseil de la mémoire combattante créé par le décret n° 97-11 du 9 janvier 1977 et placé sous l'autorité et la présidence effective du Président de la République, constitue une autorité morale chargée de promouvoir auprès du chef de l'Etat toutes les actions nécessaires à la sauvegarde de notre mémoire collective. Il comprend, outre le Premier ministre et les représentants des ministères concernés, cinq personnalités choisies en raison de l'intérêt qu'elles portent aux problèmes de mémoire : un membre du Conseil économique et social, deux membres de l'Institut de France, deux membres du conseil d'administration de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC), ainsi que six personnalités qualifiées chosies en raison de leur engagement personnel dans la défense des valeurs combattantes ou de leur compétence en matière de mémoire. Comme peut le constater l'honorable parlementaire, le monde associatif ancien combattant n'est pas représenté en tant que tel au sein du Haut Conseil de la mémoire combattante ; si certains de ses membres, notamment ceux qui sont issus du conseil d'administration de l'ONAC, appartiennent bien évidemment à des associations d'anciens combattants et de victimes de guerre, ils ne siègent toutefois pas en cette qualité. Le Haut Conseil de la mémoire combattante n'a en effet aucunement pour rôle de se substituer aux associations nombreuses et actives qui constituent le monde combattant. Ces associations pourront pendant longtemps encore faire preuve de leur capacité d'initiative et il est incontestable que, parce qu'elles regroupent les témoins d'un passé tragique et glorieux, leur voix sera entendue avec toute la considération et le respect qui sont dus à ceux qui ont participé aux événements douloureux de notre histoire. Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants tient, à cet égard, à rendre hommage à l'association « le Souvenir Français » pour le travail remarquable accompli par ses membres afin de préserver et de transmettre aux générations successives la mémoire de tous ceux qui sont morts pour la France. Il faut cependant considérer, dans un second temps, que l'inéluctabilité de la disparition des témoins des conflits passés laissera aux générations futures le soin de préserver cette mémoire. Le Haut Conseil continuera alors cette tâche sous des formes que l'histoire future sera à même de déterminer, mais dont la composition, telle que la prévoit le décret précité du 9 janvier 1997, pourra permettre la pérennité.
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