FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 5363  de  M.   Jacquat Denis ( Union pour la démocratie française - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  emploi et solidarité
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  27/10/1997  page :  3656
Réponse publiée au JO le :  16/02/1998  page :  864
Date de changement d'attribution :  24/11/1997
Rubrique :  impôt sur le revenu
Tête d'analyse :  quotient familial
Analyse :  personnes seules ayant eu des enfants à charge. demi-parts supplémentaires. plafonnement
Texte de la QUESTION : M. Denis Jacquat appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les inquiétudes exprimées par l'association départementale des veuves civiles chefs de famille de Moselle quant à l'abaissement de l'avantage fiscal de la demi-part accordée aux veuves ayant élevé au moins un enfant. Cette association s'élève notamment contre la réduction du plafond de 16 200 francs à 3 000 francs concernant la demi-part supplémentaire accordée aux veuves, et elle demande l'alignement de ce plafond sur le chiffre énoncé par l'UNAF à propos du quotient familial, soit 11 577 francs. Il la remercie de bien vouloir lui faire connaître son avis sur ce sujet.
Texte de la REPONSE : Le système du quotient familial a pour objet de proportionner l'impôt aux facultés contributives de chaque redevable. Celles-ci dépendent notamment du nombre de personnes qui vivent du revenu du foyer. C'est pourquoi les personnes seules ont normalement droit à une part de quotient familial et les couples mariés à deux parts. Par exception à ce principe, les contribuables célibataires, divorcés ou veufs ayant eu un ou plusieurs enfants peuvent bénéficier d'un quotient familial d'une part et demie au lieu d'une part. Cet avantage de caractère très spécifique n'est pas réellement justifié puisqu'il ne correspond à aucune charge effetive, ni charge de famille, ni charge liée à une invalidité. Aussi, afin d'atténuer les effets de cette majoration de quotient familial, sans pour autant pénaliser les contribuables disposant de revenus modestes ou moyens, la loi de finances pour 1998 plafonne à 6 100 francs l'avantage en impôt qu'elle procure, mais seulement lorsque le dernier enfant ouvrant droit à cette demie part supplémentaire a dépassé l'âge de 26 ans. Cette mesure permet de limiter les effets de plafonnement de l'avantage fiscal procuré aux contribuables dont le revenu imposable pour 1997 est supérieur ou égal à 104 140 francs, c'est-à-dire un montant annuel de salaires ou de pensions déclarés d'au moins 144 639 francs, soit environ 12 050 francs par mois. 11 % seulement des personnes bénéficiant de cet avantage fiscal seront concernées par la mesure pour l'imposition des années postérieures à celle du 26e anniversaire de la naissance de leur dernier enfant. Cette disposition répond ainsi aux préoccupations exprimées.
UDF 11 REP_PUB Lorraine O