FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 53937  de  M.   d'Aubert François ( Démocratie libérale et indépendants - Mayenne ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  20/11/2000  page :  6537
Réponse publiée au JO le :  09/04/2001  page :  2105
Rubrique :  agroalimentaire
Tête d'analyse :  équarrissage
Analyse :  financement. conséquences. bouchers et charcutiers
Texte de la QUESTION : M. François d'Aubert attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les difficultés des artisans bouchers à acquitter la taxe sur l'équarrissage. Destinée à financer le service public de l'équarrissage, cette taxe pose à la fois un problème économique et un problème juridique. Afin de ne pas pénaliser la filière de production, la taxe sur l'équarrissage est prélevée sur le dernier distributeur, donc dans le secteur de la distribution de la boucherie et de la charcuterie. Cependant, la situation des distributeurs de la boucherie est très hétérogène. Si les grandes surfaces n'ont pas de difficulté particulière à l'acquitter, les artisans bouchers individuels ne peuvent répercuter cette taxe sur le consommateur, étant donné que la concurrence dans le secteur tend à niveler fortement les prix. La taxe sur l'équarrissage réduit donc le taux de marge des bouchers, déjà fortement touchés par la crise de la vache folle et la psychose consécutive sur le boeuf. Cette taxe pose également un problème juridique dans la mesure où les tribunaux administratifs posent une appréciation divergente de cette taxe au regard du droit communautaire. Il lui demande donc comment il compte concilier les intérêts des bouchers-charcutiers et la prise en charge financière du service public de l'équarissage, et quelle base juridique il entend donner à cette taxe.
Texte de la REPONSE : La taxe sur les achats de viandes, codifiée à l'article 302 bis ZD du code général des impôts, était due par toute personne qui réalisait des ventes au détail de viandes et d'autres produits et dont le chiffre d'affaires de l'année civile précédente était au moins égal à 2,5 millions de francs hors TVA. L'article 35 de la loi de finances rectificative pour 2000 (n° 2000-1353 du 30 décembre 2000) a porté ce seuil à 5 millions de francs hors TVA. Cette mesure qui s'applique à compter du 1er janvier 2001 répond aux préoccupations exprimées en exonérant de la taxe la totalité des petites entreprises de boucherie et de charcuterie.
DL 11 REP_PUB Pays-de-Loire O