Texte de la REPONSE :
|
Le 4 novembre 2000, les autorités marocaines ont retiré son accréditation à M. Claude Juvenal, directeur du bureau de l'AFP à Rabat et lui ont demandé de quitter le Maroc dans les 48 heures. Le 6 novembre, Claude Juvenal a ainsi quitté Rabat par la route à destination de Ceuta, enclave espagnole dans le Nord marocain, et a pris un bateau pour l'Espagne. La direction de l'AFP a aussitôt protesté contre l'expulsion de Claude Juvenal qu'elle a qualifiée de « très grave et tout à fait inhabituelle ». Le ministère français des affaires étrangères a regretté l'expulsion de Claude Juvenal. La France est attachée à la liberté de la presse partout dans le monde et donc au Maroc. S'agissant de l'affaire que l'honorable parlementaire évoque, « nous regrettons qu'on en soit arrivé là » a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay. Aucun motif pour son expulsion n'a été signifié ni à Claude Juvenal, ni à la direction de l'AFP. Toutefois, l'agence officielle marocaine MAP a justifié l'expulsion en affirmant que M. Juvenal « s'était écarté de l'éthique et de la déontologie de la profession en prenant des initiatives à caractère hostile au Maroc et à ses institutions ». Claude Juvenal a dû laisser son fils sur place pour terminer sa scolarité en terminale au lycée français de Rabat. L'ambassadeur du Maroc à Paris a laissé entendre à la mi-décembre qu'il serait autorisé à retourner au Maroc fin 2000 pour s'occuper de ses affaires personnelles et suivre la scolarité de son fils qui restera à Rabat jusqu'en juin 2001.
|