FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 54465  de  M.   Bourg-Broc Bruno ( Rassemblement pour la République - Marne ) QE
Ministère interrogé :  agriculture et pêche
Ministère attributaire :  agriculture et pêche
Question publiée au JO le :  27/11/2000  page :  6669
Réponse publiée au JO le :  22/01/2001  page :  430
Rubrique :  enseignement
Tête d'analyse :  élèves
Analyse :  distribution de lait. financement
Texte de la QUESTION : M. Bruno Bourg-Broc attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la décision des ministres européens en date du 17 juillet dernier et concernant la distribution du lait à l'école. Il a été décidé de baisser de 20 % l'aide européenne en la matière (après une réduction de 50 % en 1994). Cependant, la réglementation européenne a été revue en profondeur et le Conseil européen encourage désormais les Etats membres à compenser la déduction de l'aide européenne par une augmentation du financement national, ce qui correspondrait en année pleine à un financement de 35 MF. Il lui demande ce qu'il entend faire sur ce sujet.
Texte de la REPONSE : Le programme de distribution de lait dans les écoles a été mis en place au niveau communautaire en 1994, afin de répondre au souci de stimuler la consommation du lait et de certains produits laitiers par les enfants. Sa pérennité a été remise en question en 1999 par la Commission, laquelle avait commandé, en 1998, un rapport d'évaluation sur l'impact et le fonctionnement de ce régime d'aide. Se fondant sur les conclusions de ce rapport, elle envisageait de supprimer tout soutien communautaire à cette mesure, jugée insuffisamment efficace par rapport à son coût. Le projet initial de la commission était, dans cette perspective, de réduire de moitié le budget de ce programme pour 2000, puis de le supprimer. Toutefois, devant la forte opposition des Etats membres qui restent très fortement attachés au principe de cette aide, la Commission a proposé, en décembre 1999, de poursuivre ce régime d'aide sur la base d'un cofinancement à 50 % par le budget communautaire, la part communautaire venant abonder, selon les mêmes proportions, la part de financement accordée par chaque Etat membre. Les autorités françaises, soutenues par d'autres délégations, se sont fermement opposées à cette proposition, dénonçant le principe du cofinancement obligatoire, dont l'introduction pour financer cette mesure constituerait non seulement un dangereux précédent, mais surtout, une remise en cause des accords de Berlin. La présidence française s'est alors attachée à élaborer un compromis visant à pérenniser la mesure, en reprenant l'avis émis par le Parlement européen, lequel préconisait une diminution de l'aide communautaire de 95 à 75 % du prix indicatif du lait et la possibilité pour les Etats membres d'apporter une contribution nationale. Par conséquent, lors du Conseil agricole des 17 et 18 juillet 2000, a été adopté à l'unanimité, sous la présidence française, un compromis basé sur un finacement communautaire de 75 %, avec la possibilité pour les Etats membres de le compléter par une part nationale. En outre, la Commission s'est engagée auprès du Conseil à simplifier la gestion et le contrôle de la mesure, dans un souci de meilleure efficacité. Les nouvelles modalités du dispositif, élaborées par la Commission en octobre dernier, entreront en vigueur au 1er janvier 2001. A cet égard, des crédits nationaux seront prévus afin d'assurer une continuité dans le soutien accordé jusqu'alors aux établissements situés dans les zones d'éducation prioritaires ou dans les zones urbaines sensibles.
RPR 11 REP_PUB Champagne-Ardenne O