FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 5447  de  M.   Demange Jean-Marie ( Rassemblement pour la République - Moselle ) QE
Ministère interrogé :  logement
Ministère attributaire :  logement
Question publiée au JO le :  27/10/1997  page :  3673
Réponse publiée au JO le :  02/02/1998  page :  581
Rubrique :  logement : aides et prêts
Tête d'analyse :  prêts à taux zéro
Analyse :  conditions d'attribution
Texte de la QUESTION : M. Jean-Marie Demange attire l'attention de M. le secrétaire d'Etat au logement sur la nécessité de maintenir le prêt à taux zéro. En effet, ce prêt est très favorable aux classes moyennes et a permis ainsi une relance de l'activité de nombreuses entreprises artisanales travaillant dans le secteur du bâtiment. Il lui demande donc de tout mettre en oeuvre pour garder le prêt à taux zéro.
Texte de la REPONSE : Le Gouvernement a décidé de maintenir le dispositif du prêt à taux zéro en 1998, alors même que son financement n'est pas assuré à partir de 1999 et que les prêts accordés en 1998 induiront encore une dépense de l'ordre de 3,5 milliards de francs en 1999. Compte tenu de cette difficulté majeure, il a fallu, dès 1998, procéder à certains ajustements afin d'aider à maîtriser l'impact budgétaire. Parmi tous les choix possibles, il est apparu que le choix de concentrer le bénéfice du prêt à taux zéro sur les familles qui acquièrent leur logement pour la première fois était le plus équitable. Les ménages déjà propriétaires ont en effet plus de facilité pour financer leur accession grâce à l'apport personnel que constitue la revente de leur bien. Le prêt à taux zéro représente entre 120 000 francs et 180 000 francs, ce qui est inférieur à la valeur de revente d'un logement. Les dispositions du décret du 30 octobre 1997 ont atténué l'effet de cette mesure. En effet, la notion de primo-accédants recouvre désormais les ménages qui n'ont pas été propriétaires au cours des deux dernières années, et non plus au cours des cinq dernières années, comme cela avait été envisagé initialement. En outre, il est possible de transférer le prêt à taux zéro sur une acquisition ultérieure dès lors qu'il y a mobilité, qu'elle soit professionnelle ou familiale. Enfin, concernant la mobilité professionnelle, il sera possible d'obtenir un second prêt à taux zéro, sous réserve de toujours remplir les conditions d'éligibilité à ce prêt. Ces ajustements manifestent la volonté du Gouvernement de préserver un dispositif fort d'aide à l'accession sociale à la propriété.
RPR 11 REP_PUB Lorraine O