Texte de la QUESTION :
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Dans le cadre du plan U3M, M. Georges Sarre attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir des bibliothèques patrimoniales de Paris. Plusieurs d'entre elles sont interuniversitaires et donc de recherche comme celles des langues orientales, de la Sorbonne, de Sainte-Geneviève, ou même celle du musée de l'Homme, et rencontrent d'importantes difficultés liées à la vétusté de leurs locaux ou à leur insuffisante capacité de conservation pour les ouvrages. Toutes connaissent aussi des problèmes aigus de sécurité comme la bibliothèque interuniversitaire des langues orientales et la bibliothèque Sainte-Geneviève. Aussi, il lui demande de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la réalisation du plan U3M se fasse dans des délais raisonnables sur des terrains ou des surfaces qui se prêtent aux projets. Il rappelle que ces bibliothèques sont des institutions prestigieuses dont le rayonnement est international. Elles constituent des maillons indispensables du réseau d'équipements universitaires en accueillant des milliers d'étudiants, d'enseignants et de chercheurs chaque année. Mais comme le précise le rapport du Conseil supérieur des bibliothèques pour les années 1998-1999 : « Le statu quo serait mortel. La communauté scientifique peut-elle continuer à contempler sans rien faire le naufrage de ses collections patrimoniales ? ». C'est pourquoi il lui demande de tout mettre en oeuvre pour garantir l'intégrité, la pérennité et le développement des fonds précités.
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Texte de la REPONSE :
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La situation difficile des bibliothèques universitaires parisiennes n'a pas manqué d'attirer l'attention du ministère de l'éducation nationale. Afin d'améliorer leurs conditions, ces dernières ont d'une part été intégrées de façon significative dans le volet « bibliothèques et espaces de travail » du contrat de plan Etat-région 2000-2006 pour un montant total de 780 MF représentant ainsi les trois quarts des financements inscrits dans ce volet : a) bibliothèques patrimoniales de Paris : 50 MF entièrement financés par l'Etat, dont 5 MF mis en place dès 2000 pour les études de maîtrise d'oeuvre relatives au réaménagement de la bibliothèque Cujas ; b) bibliothèque de Paris rive gauche, Langues et Civilisations du monde : 370 MF, financés à hauteur de 300 MF par la région et 70 MF par les autres collectivités territoriales ; c) bibliothèque de Paris rive gauche - Paris-VII : 230 MF, financés par la région à hauteur de 50 MF et 180 MF par les autres collectivités territoriales ; d) bibliothèque du quartier Latin - collège Sainte-Barbe : 121 MF environ, financés par la région à hauteur de 61 MF et 60 MF par l'Etat ; e) achèvement de la bibliothèque de l'Ecole normale supérieure : 20 MF entièrement financés par la région ; f) bibliothèque des sciences de l'Univers (Cadist-îlot Cuvier) : 50 MF entièrement financés par la région. D'autre part, une enveloppe de crédits de sécurité de 564,8 MF a été attribuée (hors grands établissements) aux établissements publics de l'enseignement supérieur de l'académie de Paris (comprenant notamment la bibliothèque Sainte-Geneviève rattachée à Paris-III, les bibliothèques Cujas et Sorbonne rattachées à l'université Paris-I), au titre des travaux de mise en sécurité des bâtiments d'enseignement et de recherche, soit près du quart de l'enveloppe globale destinée aux trente académies. Sur cette base, le recteur est chargé de conduire la négociation relative à la mise en place des schémas directeurs de mise en sécurité avec les présidents d'université pour les années 2000-2006. Des premiers crédits ont été délégués dès 2000, sans attendre le résultat de cette négociation, et d'autres le seront prochainement au cours de l'exercice budgétaire 2001.
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