FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 55108  de  M.   Carassus Pierre ( Radical, Citoyen et Vert - Seine-et-Marne ) QE
Ministère interrogé :  santé et handicapés
Ministère attributaire :  santé, famille et personnes handicapées
Question publiée au JO le :  11/12/2000  page :  6960
Date de changement d'attribution :  07/05/2002
Rubrique :  santé
Tête d'analyse :  sida
Analyse :  lutte et prévention
Texte de la QUESTION : M. Pierre Carassus attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur les données relatives à la situation du Sida en France, rendues publiques le 20 novembre dernier par l'Institut de veille sanitaire. Ces données indiquent qu'après une chute spectaculaire depuis 1996 du nombre de cas et de décès dus à la maladie du Sida, chute essentiellement liée au traitement par les thérapies, l'épidémie ne régresse plus aujourd'hui que faiblement en France. Plus inquiétant encore, selon cette étude, près de la moitié (47 %) des personnes pour lesquelles le Sida a été diagnostiqué entre 1998 et 2000, découvriraient leur séroposivité au moment même où la maladie se déclare et parmi les personnes dépistées, moins d'un quart le sont dans l'année suivant leur contamination par le VIH. L'étude révèle que les cas de Sida se répartissent ainsi : 43 % d'hétérosexuels, 29 % d'homosexuels ou bisexuels, et de 14 % d'usagers de drogues injectables. La situation reste alarmante. Au 30 juin dernier, entre 21 500 et 23 700 personnes vivaient en France avec le Sida et le nombre total de décès dû à cette maladie était compris entre 36 000 et 39 200. Les chiffres des six premiers mois de l'année 2000, font état de 807 nouveaux cas de Sida et de 284 décès. Le nombre de personnes ayant développé le Sida augmente de 5 à 6 % par an. De nombreuses associations ou professionnels de santé, s'inquiètent d'une certaine recrudescence des pratiques à risque et du relâchement de la vigilance en matière de prévention. Beaucoup dénoncent également le désengagement de l'Etat dans les campagnes de prévention et la faiblesse des moyens dégagés par les pouvoirs publics qui sont loin d'être à la hauteur du défi que nous devons relever. Face à l'ampleur de ce phénomène et aux milliers de vies qui sont en jeu, l'action des pouvoirs publics est pourtant cruciale. A l'école, l'information des jeunes reste encore déficiente et sur certains lieux de travail elle est le plus souvent inexistante. C'est pourquoi, il lui demande de lui indiquer les moyens supplémentaires que le Gouvernement entend dégager dans le domaine de la prévention afin d'enrayer la propagation de cette épidémie.
Texte de la REPONSE :
RCV 11 Ile-de-France N