FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 5538  de  M.   Perrut Bernard ( Union pour la démocratie française - Rhône ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  justice
Question publiée au JO le :  03/11/1997  page :  3780
Réponse publiée au JO le :  23/02/1998  page :  1084
Date de changement d'attribution :  17/11/1997
Rubrique :  entreprises
Tête d'analyse :  sous-traitance
Analyse :  protection financière
Texte de la QUESTION : M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les conséquences souvent dramatiques pour les petites entreprises vivant de la sous-traitance de la mise en liquidation judiciaire ou de la faillite de celles pour lesquelles elles travaillaient. En effet, ce type de créances n'étant pas privilégié, leur non-paiement ou paiement réduit entraîne de graves problèmes de trésorerie pour les sous-traitants, conduits eux-mêmes parfois jusqu'au dépôt de bilan. Il lui demande s'il entend prendre des mesures efficaces pour assurer la protection financière de ces petites entreprises qui ont une place importante dans le tissu économique de notre pays.
Texte de la REPONSE : la garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que les difficultés de trésorerie que rencontrent les sous-traitants en cas de cessation des paiement de leurs donneurs d'ordre sont de même nature que celles rencontrées par l'ensemble des créanciers chirographaires. La règle de l'égalité entre ces derniers fait alors obstacle à ce qu'il leur soit fait un sort dérogatoire au droit commun des procédures collectives. Sur un plan plus général, cependant, leur situation particulière a été prise en compte par la loi n° 75-1334 du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance. Celle-ci a organisé la protection du sous-traitant en prévoyant des garanties destinées à assurer le paiement des travaux réalisés (paiement direct pour les marchés publics, action directe et cautionnement ou délégation de créance pour les marchés privés). Certains sous-traitants, toutefois, ne peuvent bénéficier de ces garanties faute, notamment, de présentation par l'entrepreneur principal aux fins d'acceptation et d'agrément des conditions de paiement. Aussi des réflexions sont-elles actuellement menées, notamment au sein de la section sous-traitance de la commission permanente de concertation pour l'industrie, afin de remédier à cette situation.
UDF 11 REP_PUB Rhône-Alpes O