FICHE QUESTION
11ème législature
Question N° : 56706  de  M.   Proriol Jean ( Démocratie libérale et indépendants - Haute-Loire ) QE
Ministère interrogé :  économie
Ministère attributaire :  économie
Question publiée au JO le :  15/01/2001  page :  234
Réponse publiée au JO le :  30/04/2001  page :  2582
Rubrique :  assurances
Tête d'analyse :  rentes viagères
Analyse :  revalorisation
Texte de la QUESTION : M. Jean Proriol appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des rentes viagères constituées avant 1987 auprès des compagnies d'assurance vie, de la Caisse nationale de prévoyance, des caisses autonomes mutualistes (à l'exception des rentes d'anciens combattants). En effet, depuis 1995, les taux de majoration les concernant demeurent nuls, pénalisant ainsi de nombreux petits rentiers. En conséquence, il lui demande quelles mesures il compte prendre afin d'engager, le plus rapidement possible, un mécanisme de revalorisation des rentes viagères précédemment citées.
Texte de la REPONSE : L'absence, depuis 1996, de revalorisation légale des rentes viagères souscrites auprès d'organismes débirentiers, notamment la Caisse nationale de prévoyance, résulte de l'évolution du contexte économique et de la quasi-disparition de l'inflation, qui en diminuait autrefois le pouvoir d'achat et du changement de finalité des rentes viagères ; en effet, celles-ci relèvent aujourd'hui d'une logique de placement plus que de prévoyance, puisque le système d'assurance vieillesse repose non plus sur une épargne individuelle volontaire mais sur un dispositif universel fondé sur la répartition. A ce titre, l'intervention de l'Etat a été réduite dans le domaine des majorations de rentes depuis l'institution d'un plafond de ressources en 1979 et la disparition des majorations légales pour les contrats souscrits après 1987. Depuis 1996, la revalorisation des majorations légales des rentes viagères concerne deux catégories principales, à savoir les rentes versées aux anciens combattants et celles servies en réparation d'un préjudice. Aujourd'hui, toute nouvelle revalorisation des majorations légales versées pour les rentes viagères de droit commun accroîtrait l'inégalité de traitement avec les nouveaux crédirentiers qui, depuis 1987, ne bénéficient d'aucune majoration légale. C'est donc dans le cadre des relations contractuelles entre les organismes débirentiers et les crédirentiers qu'évoluent ces rentes. A ce titre, la Caisse nationale de prévoyance assure, selon les contrats souscrits, une revalorisation des rentes qui dépend du niveau des taux d'intérêt et des résultats dégagés par l'établissement.
DL 11 REP_PUB Auvergne O